Incendie à Petite-Rivière: une ancienne championne de judo meurt carbonisée

Marie Stéphanie Botteveau, 40 ans, ancienne championne de judo, a péri dans l’incendie de sa maison, dimanche aux petites heures à Petite-Rivière. Ses proches disent avoir tout tenté pour la sauver.

« Nous avons utilisé un fauteuil roulant pour enfoncer la porte », témoignent les deux frères de Marie Stéphanie Botteveau. En deux semaines, c’est la troisième personne à mourir dans de telles circonstances. L’origine du sinistre qui a ravagé la bicoque de bois sous tôles demeure inconnue. C’est vers 2 heures, que le feu a éclaté. Stéphanie, 40 ans, qui était plus tôt chez sa mère Chantal, était seule à la maison. Son compagnon Joseph Jolicoeur Aniasse, 51 ans, était à l’extérieur. Ce sont les voisins, surpris par la fumée, qui ont donné l’alerte. Son frère Stéphane dit avoir tout essayé pour extirper sa sœur des flammes. « Nous avons entendu crier au feu ! Quand je suis allé voir, j’ai vu la maison de ma sœur en flammes », dit-il. Son frère le rejoint et ils tentent de pénétrer à l’intérieur. « Nou pé rode casse la porte pou entrer… », dit-il. Le compagnon a été informé de ce drame. « J’ai accouru aussitôt vers ma maison. C’était l’horreur ! Lakaz ti pé pran difé. Bane la ine dir mwa Stephanie endans », souligne-t-il. Avec les frères de la victime, ils tenteront de se frayer un chemin : « Nou fine pran enn foteil roulan pou defons la port. » Entretemps, les sapeurs-pompiers et la police sont mandés sur les lieux. Les soldats du feu parviendront vite à maitriser l’incendie, pour éviter qu’il ne se propage à un garage situé à côté de la maison. Une voiture toute proche commençait d’ailleurs à prendre feu. De la maison, il ne restera que des décombres. Les secouristes feront une découverte macabre : le corps carbonisé de Stéphanie a été retrouvé dans l’une des deux pièces de la maison. Le cadavre a été transporté à la morgue de Candos. L’autopsie révèlera que la victime a succombé de brûlures excessives. Cette soudaine disparition a jeté le désarroi dans la famille. Sa mère Chantal est anéantie. « Ma fille était peintre comme son compagnon. De retour du boulot, samedi après-midi, elle est passée me voir. Elle a pris quelques verres », confie la maman. « Elle est restée chez moi jusqu’à 21 heures », ajoute sa voisine d’en face. Elle ne se doutait nullement du drame qui allait se jouer. « Dans le passé, ma fille a fait honneur à son pays. Elle a été championne nationale de judo. Elle a beaucoup voyagé à l’étranger. C’était un cœur généreux », résume la maman en larmes. Assis dans un coin, le regard vide, Joseph peine à réaliser cette tragédie. « Cela faisait sept ans que nous vivions ensemble. J’étais avec des amis quand le feu s’est déclaré. Nous n’avons pas l’électricité et nous nous éclairons à la bougie. J’ignore l’origine du drame.» Les funérailles de Stéphanie Botteveau sont prévues aujourd’hui.