La famille Hollandais, de Rivière-des-Galets, et les Allas à de Curepipe vivent dans l’angoisse. L’immeuble où vivaient Revena Allas, 46 ans et son fils Adel, 16 ans dans le 16e Arrondissement de Paris, en France a été ravagé par un violent incendie dans la nuit de lundi à mardi. 10 personnes sont mortes et 36 autres ont été blessées, dont une dans un état critique. Jeudi, six cadavres ont été identifiés. La Mauricienne et son fils sont introuvables.
Pour le moment, il semble que la cause de cet incendie serait un acte criminel, selon la presse française. On soupçonne une femme, admise en infirmerie psychiatrique, d’être l’auteur de ce crime d’incendie.
Sylvie, la mère de Revena, vit à Rivière-des-Galets. Elle est effondrée. Sa fille et son petit-fils ont quitté Maurice pour s’installer en France dans la perspective d’une vie meilleure. « Cela fait cinq ans que ma fille et son fils sont partis. Elle travaillait comme femme de ménage. Elle allait obtenir ses papiers en juin », lâche la dame.
C’est mardi après-midi qu’elle a appris la terrible nouvelle de l’incendie et la disparition de Revena et d’Adel.
Les larmes aux yeux, Sylvie explique que c’est une connaissance qui lui a annoncé la nouvelle. « In dire nous kinn arrive vers 1 her du matin. Nou pankor conner kinn arriver. Inn ale get dans 2, 3 lopital pas pe gagne nouvel ditou », lâche-t-elle. Une information qui a bouleversé la famille.
« Revena était séparé de son époux et voulait que son fils ne manque de rien. C’est pourquoi elle est partie. Depuis, elle n’est pas revenue au pays, mais elle gardait contact avec sa mère », explique Melissa, cousine de Revena.
De son côté, Rudy Allas, l’ex-époux et quelques proches ont pris l’avion jeudi après-midi pour se rendre en France afin d’y voir plus clair dans cette affaire. Et surtout, il devra procéder à un exercice délicat : l’identification des autres cadavres retrouvés après l’incendie. « J’ai adressé plusieurs messages à Revena, mais elle ne m’a jamais répondu », nous explique Rudy Allas qui s’apprêtait à se rendre à l’aéroport.
Sylvie Hollandais conserve un mince espoir de revoir sa fille. « Mo la vie inn kit moi inn aller. Monn get sa incendie la lor information, mo decourager net. Mo lebra inn tomber net. Pa conner dans ki position zot été », dit-elle en pleurs.
Elle comptait se rendre prochainement auprès de sa fille et de son petit-fils pour « enn promenade », mais plus les jours passent, plus l’espoir s’amenuise.
« Cela ne fait qu’une semaine que nous avons eu Revena au téléphone. Nous voulons savoir ce qui s’est passé. Elle allait se fiancer et ses bijoux ont êté récupérés », explique Mario le frère de la disparue.
Des réfugiés sur le toit, d’autres appelant à l’aide par les fenêtres
C’est dans la nuit de lundi à mardi que ce drame s’est produit au 17 bis rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris, comme le rapporte le journal français en ligne lepoint.fr.
L’incendie a eu lieu vers minuit trente. Le bilan est lourd : 10 personnes ont trouvé la mort, 37 autres sont blessées, dont 8 pompiers.
L’immeuble comptant huit étages, certains des résidents sont montés sur le toit pour échapper aux flammes alors que d’autres, depuis leur fenêtre, criaient pour obtenir de l’aide. C’est au deuxième étage que le feu s’est déclaré, a fait ressortir le ministre de l'Intérieur,
Christophe Castaner, sur le journal franceinfo.
L’incendie est décrit comme le plus meurtrier dans la capitale depuis 14 ans.
« Ça va exploser »
C’est à la suite d’une dispute que ce terrible drame s’est produit. La presse fait état d’un voisin qui avait appelé la police juste après minuit lundi pour se plaindre du bruit causé par Essia B. L’individu, qui est pompier, l’avait ensuite recroisée dans le hall. C'est alors qu'elle lui avait dit: « Regarde-moi droit dans les yeux. Toi qui aimes les flammes, ça va te faire tout drôle quand ça va exploser », a rapporté le voisin pompier à la police. Peu après, le feu s’est déclaré. Elle a été « arrêtée en état d'alcoolémie alors qu'elle tentait d’incendier une voiture » dans une rue voisine, d'après une source policière, rapporte le journal Parismatch.fr. Cependant jusqu’à présent celle-ci, lors de son entretien avec les policiers, a nié être l’auteur de cet incendie.
La suspecte : patiente psychiatrique avec antécédents judiciaires
Essia B., est âgée d’une quarantaine d’année. Elle est la présumée responsable de cet incendie. Selon la presse francaise, la dame est une patiente psychiatrique. Lepoint.fr rapporte qu’entre 2009 à 2019, elle a passé pas moins de 13 séjours à l’hôpital psychiatrique de Saint Anne à Paris. Elle y avait d’ailleurs été admise tout dernièrement entre le 18 et le 30 janvier dernier et en était ressortie. Elle avait été jugée apte à sortir par un médecin, a précisé un procureur. Elle a des antécédents judiciaires sans jamais avoir été condamnée, rapporte Paris Match. « Deux de ses affaires furent classées sans suite en 2016, en raison d'un "état mental déficient",
l'une pour un "vol avec mise à feu de vêtement" et l'autre pour des violences », a déclaré M. Heitz. « Par ailleurs, en 2017, une autre procédure pour "violences conjugales" avait été classée sans suite faute d'infraction suffisamment caractérisée ».
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