Le feu qui s’est déclaré samedi à l’hôtel Lux* Belle-Mare a fait d’énormes dégâts matériels. L’établissement est détruit à 75 %. La police tente d’identifier la cause de l’incendie. Cinq ouvriers chargés de travaux de « waterproofing » ont été entendus. D’autres pistes sont aussi explorées.
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La Criminal Investigation Division (CID) de l’Est mène l’enquête. Les hommes de l’ASP Babajee cherchent à identifier la cause de l’incendie qui a ravagé, samedi, l’hôtel Lux* Belle-Mare. Selon les informations fournies par la Fire investigation Unit et le Mauritius Fire and Rescue Service, le feu a débuté au niveau du bloc administratif. La direction de l’hôtel affirme que c’était plus précisément sur la toiture en chaume au-dessus du hall d’accueil. Cinq ouvriers étaient en train, à ce moment-là, d’y effectuer des travaux de « waterproofing », a indiqué un ingénieur à la police.
Ces travailleurs, employés par un sous-traitant du groupe Lux*, ont été interrogés par les enquêteurs. Selon eux, samedi, ils n’utilisaient pas de chalumeaux. « Nou ti pe prepar lakol et met lakol. Pa ti ena okenn salimo. Nou pa ti ankor vinn lor letap servi salimo », ont-ils tous déclaré. Les ouvriers disent avoir eux-mêmes été surpris par les flammes : « Nou ti pe travay, enn kout nou inn trouv dife. » Après leur audition, ils ont été autorisés à rentrer chez eux. Ils seront appelés à participer à une reconstitution des faits dans le courant de la semaine.
Plusieurs employés de l’hôtel seront aussi entendus dans les prochains jours. Les policiers comptent d’abord se tourner vers le personnel de la cantine. Car pour l’heure, l’origine de l’incendie est toujours inconnue. « Nous ne savons pas ce qui a pu provoquer ce feu exactement. Il va falloir passer au crible tous les faits et gestes de chaque employé qui se trouvait dans le bloc administratif afin de pouvoir établir un lien. Ziska ler li ankor flou », confie une source proche de l’enquête.
Dimanche, les experts du Scene of Crime Office étaient à la recherche du moindre indice dans ce qui reste de l’établissement cinq-étoiles. Les enquêteurs n’écartent aucune thèse, même si celle d’un court-circuit électrique ou d’une négligence semblent les plus probables. « Il faut attendre le rapport des experts », insiste notre source.
130 chambres et 12 villas détruites
En seulement dix minutes, le vent aidant, les flammes se sont propagées sur plus de la moitié de l’hôtel Lux* Belle-Mare. Il était environ 11h20, samedi, quand le feu s’est déclaré. Il a fallu l’intervention des pompiers des casernes de Flacq, Piton et Curepipe pour circonscrire l’incendie. Au total, six camions et 35 sapeurs-pompiers ont été envoyés sur place. Après quatre heures de combat contre des flammes gigantesques, le constat est terrible : 130 chambres et 12 villas ont été détruites, ce qui représente plus de 75 % de la capacité de l’hôtel. Les 298 clients de l’établissement, dont 62 enfants, sont sains et saufs. Ils ont été transférés à l’hôtel Salt of Palmar.
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