Dans la localité du Sud-est, l’enquête contre Rajeev Kumar Jangi et Akshaye Satti, présidents du conseil de district de Grand-Port et du conseil du village de Quatre-Sœurs, respectivement, est suivie avec attention. Le second sera entendu de nouveau lundi.
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Moineaux et pigeons virevoltent sans relâche sur le terrain de football déserté du village de Quatre-Sœurs. Le portail demeure entrouvert après qu’il a finalement été dessoudé et le cadenas enlevé. Les monticules de terre de la semaine dernière ont été aplanis, contrairement au différend entre le pouvoir central et les élus locaux. Ce qui explique pourquoi nul n’ose venir fouler la pelouse.
Dans cette localité du Sud-est coincée entre la chaîne de montagnes de Grand-Port et l’océan Indien, les habitants suivent avec attention les « actions » de la police à l’encontre de deux fils de l’endroit, Rajeev Kumar Jangi et Akshaye Satti. Le premier, président du conseil de district de Grand-Port, élu avec le soutien du Parti travailliste aux dernières élections villageoises, Rajeev Kumar Jangi a été arrêté lundi et inculpé le lendemain. Il lui est reproché d’avoir ourdi un complot en vue de saboter l’inauguration officielle du site par les ministres Mahen Seeruttun et Bobby Hurreeram ainsi que d’autres élus du Mouvement socialiste militant (MSM) prévue le mercredi 13 octobre dernier.
Quant au second, président du conseil du village, il était à son second interrogatoire ce vendredi 22 octobre. Akshaye Satti devra de nouveau se présenter à la Criminal Investigation Division (CID) de Mahébourg, ce lundi 25 octobre, pour être fixé sur son sort. C’est à la suite d’une plainte de Girty Eleonore, coordonnateur au Citizen Advice Bureau, et d’Ansaar Hossenally, Acting Assistant Chief Executive du conseil de district de Grand-Port, que cette enquête quant aux dommages présumés à une infrastructure publique a été ouverte.
« Zot pe travay pou landrwa, sann kout-la get ki arive », lance Premita Beechoo, 55 ans, en attendant le bus, ce vendredi 22 octobre, devant la boutique des Jangi qui est attenante au terrain de football. « Il a beaucoup travaillé pour le village. Ce terrain permet aux femmes de venir y faire leur jogging le matin », poursuit cette mère de famille même si elle ne fait pas partie des adeptes du sport.
« Une nouvelle couche de terres était nécessaire sur ce terrain afin qu’on puisse être prêt pour les tournois de foot », renchérit Kishan Poyroo, 39 ans.
« Mo mem mo pas tro kone ki rezon zot pe apel mwa… Le terrain n’était pas prêt pour être inauguré. Nous l’avions fermé pour des raisons de sécurité. Les ministres ont voulu couper un ruban sans que nous en ayons même été avertis… J’ai seulement reçu un appel samedi pour m’informer qu’une salle verte allait être érigée sur le site pour une cérémonie. Proprieter pe vinn lokater », déplore Akshaye Satti.
La CID de Mahébourg a aussi inculpé le soudeur Désiré Judex Mohabuth, 44 ans, mardi dernier pour avoir scellé le portail du terrain sur les instructions de Rajeev Kumar Jangi contre paiement de Rs 200.
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