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Importations en provenance d’Égypte : le retard des bateaux impacte la qualité des fruits

Le retard persistant des bateaux continue d’affecter l’approvisionnement en fruits importés à Maurice. Ces délais prolongés nuisent à la qualité des produits et entraînent une augmentation des prix. Importateurs et commerçants expriment leurs préoccupations quant aux conséquences sur le marché.

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Suren Surat, directeur de la compagnie SKC Surat, spécialisée dans l’importation de fruits et légumes, tire la sonnette d’alarme sur un problème de taille : le retard des bateaux en provenance d’Égypte. Cette situation, dit-il, résulte du conflit au Moyen-Orient, qui a bouleversé les routes maritimes habituelles, notamment à travers la mer Rouge. 

Selon le directeur, depuis le début du conflit, les navires ne peuvent plus emprunter cet itinéraire pour rejoindre Maurice et sont contraints de contourner l’Afrique de l’Ouest, rallongeant considérablement le temps de transit. « Alors qu’auparavant le trajet via la mer Rouge prenait entre 20 et 22 jours, il faut désormais compter un minimum de 55 jours », explique Suren Surat. Un véritable casse-tête pour son entreprise, qui importe divers fruits d’Égypte, notamment des mandarines, citrons et oranges. 

Gooroodeo Choomucksing, marchand de fruits, confirme qu’il y a bien des retards dans la réception des commandes. Les agrumes importés de l’Égypte sont toujours appréciés par des Mauriciens, et avec l’hiver qui approche, la demande devrait encore augmenter. Nous espérons recevoir les volumes nécessaires pour y répondre pleinement », souligne-t-il.

Ce délai prolongé, selon l’importateur, a un impact sur la qualité des produits. 

« Les fruits sont des denrées périssables. Avec un transit aussi long, leur qualité se dégrade », indique le directeur de SKC Surat. Malgré les inquiétudes exprimées, il avance que les fournisseurs égyptiens ont fait comprendre que la situation est hors de leur contrôle. 

Si cette tendance se poursuit, l’approvisionnement en fruits en provenance d’Égypte pourrait être interrompu, entraînant ainsi une pénurie sur le marché mauricien. Un risque confirmé par Gooroodeo Choomucksing. « Déjà, 20 % des fruits que nous recevons sont abîmés à l’arrivée. Si la qualité continue de se détériorer, les pertes seront encore plus importantes. »

Une hausse des prix variant entre 30 % et 50 %

Malgré l’allongement du transit, le coût du fret maritime est resté stable. « Les tarifs n’ont pas augmenté », précise Suren Surat. Ce n’est cependant pas le cas des prix des fruits. Depuis l’année dernière, une augmentation significative a été constatée, principalement en raison de la hausse des coûts de production, aussi bien dans les pays d’origine qu’à Maurice. « Les intrants comme les pesticides, les semences et les insecticides ont vu leurs prix grimper. De plus, le coût de la main-d’œuvre a également augmenté. Cela se traduit par une hausse de 35 % à 40 % des coûts de production », explique Suren Surat. En conséquence, dit-il, les prix des fruits ont bondi d’environ 30 %. 

Gooroodeo Choomucksing parle lui d’une flambée des prix de l’ordre de 50 %. « Avant, une boîte de pommes coûtait entre Rs 600 et Rs 900 auprès d’un fournisseur. Aujourd’hui, il faut compter entre Rs 1 500 et Rs 1 700 », indique-t-il. 

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