Importation et abattage du bétail : la Mauritius Meat Authority s’explique

La Mauritius Meat Authority (MMA) fait-elle preuve de deux poids et deux mesures envers Tariq Ekdarally, un importateur et éleveur et de bétail de Camp-de-Masque ? Il se plaint de ne pouvoir importer 72 animaux qui se trouvent à Rodrigues depuis deux ans par peur de propagation de virus, selon le département vétérinaire.

« Si c’est le cas, comment se fait-il que la MMA autorise des bouchers à prendre des animaux de l’abattoir de Roche-Bois ? Autant que je le sache, l’abattage de l’animal doit se faire dans l’enceinte de l’abattoir dans les cinq jours qui suivent son arrivée. N’a-t-on pas peur de la propagation de maladie dans ce cas ?», fait-il observer. Il dit détenir des preuves qu’un boucher est reparti avec dix chèvres.

En l’absence du président de la Meat Authority qui est à l’étranger, un porte-parole de cette instance a apporté des éclaircissements dans cette affaire. « Si la MMA autorise des bouchers à partir avec des animaux sans les abattre, sachez que c’est seulement un animal par boucher sur présentation de sa carte d’identité. Ceci pour ne pas encourager le fait que quelqu’un parte avec plusieurs bêtes et les garde dans un parc sans les abattre. Toute cette restriction a pour but de se protéger contre la maladie », explique-t-il.

Il ajoute que lorsqu’une maladie menace de se propager, il faut attendre au moins trois années pour qu’elle disparaisse complètement. D’où la restriction qui pèse toujours sur l’importation du bétail de Rodrigues. L’embargo pourrait être levé l’an prochain.

« Sachez que cette restriction n’est pas imposée par la Mauritius Meat Authority qui n’est là que pour promouvoir le service. La surveillance est imposée par le département vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie. C’est ce département qui décide de la manière de procéder », a-t-il déclaré.