Importation d’héroïne à Maurice : Deux Malawiens écopent de 16 ans et 15 ans de prison

Le verdict est tombé le 4 septembre 2025 devant la cour d’assises concernant deux ressortissants malawiens, poursuivis pour importation d’héroïne le 23 septembre 2019 à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Plaine-Magnien. Six ans après les faits, Alinafe Promise Tsamwa, une fermière de 51 ans, a été condamnée à seize ans de prison, tandis que Hakim Napwanga, chauffeur de 44 ans, a écopé d’une peine de quinze ans. Ils devront également s’acquitter chacun d’une amende de Rs 100 000.

Les deux ressortissants avaient été arrêtés le jour de leur arrivée à Maurice, après avoir débarqué d’un vol en provenance d’Afrique du Sud. Lors d’un exercice de profilage, ils ont été interceptés alors qu’ils quittaient l’aéroport par la voie verte. Aucun élément suspect n’avait été trouvé dans leurs bagages. Ils avaient été interrogés, puis avaient avoué avoir avalé des boulettes contenant de l’héroïne.

Transportés à l’hôpital, ils avaient expulsé ces boulettes sous surveillance médicale. Au total, la quinquagénaire avait expulsé 38 boulettes contenant 456,8 grammes d’héroïne, d’une valeur estimée à Rs 6 852 000, alors que le chauffeur en avait expulsé 25, représentant 297,56 grammes d’héroïne, estimés à Rs 4 463 000. Tous deux avaient plaidé coupables d’importation d’héroïne lors de leur procès. En cour, les deux accusés ont exprimé des remords.

Hakim Napwanga avait expliqué avoir accepté de jouer le rôle de mule pour subvenir aux besoins de ses trois enfants et de sa mère âgée de 80 ans, dans un contexte de grande précarité. Quant à Alinafe Promise Tsamwa, veuve et sans emploi, elle avait déclaré avoir agi sous pression économique, espérant un avenir meilleur pour ses enfants.

Le juge Luchmyparsad Aujayeb a déclaré, dans son arrêt, avoir pris en considération les circonstances atténuantes, le plaidoyer de culpabilité et la coopération des accusés avec les autorités. Toutefois, il a mis en avant la gravité de l’infraction et les risques pris par les deux accusés en transportant la drogue dans leur corps, ce qui justifie, selon lui, la peine d’emprisonnement infligée à chacun.