Importation de Rs 2,4 milliards d’héroïne - Navind Kistnah : «Ena mamba ladan»

« Ena mamba ladan », a dit Navind Kistnah aux enquêteurs de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu), lors de son interrogatoire, il y a quelques semaines,  aux Casernes centrales. S’il avait d’abord nié qu’il était au courant du contenu des compresseurs importés de l’Afrique-du-Sud, il a fini par cracher le morceau.

Le volet concernant le déroulement de l’importation de 17 kg d’héroïne est quasi complété. L’enquête s’oriente désormais sur les échanges de communications entre les protagonistes, particulièrement les appels téléphoniques et messages échangés.

Le terme « mamba » utilisé lors d’une conversation téléphonique de Navind Kistnah était pour décrire que les compresseurs contenaient de la drogue. Navind Kistnah a cependant expliqué lors de ses interrogatoires à l’Adsu que c’est Peroomal Veeren qui avait utilisé le terme « Mamba » en premier. Les messages de Peroomal Veeren étaient parfois acheminés vers Navind Kistnah par le biais de plusieurs intermédiaires.

Si Navind Kistnah avait tenté de minimiser son implication dans la triple importation de drogue, en mars 2017, en soutenant qu’il était impliqué que par le dédouanement des marchandises, ses révélations en avançant qu’il y avait du « mamba » dans les cylindres en provenance d’Afrique-du-Sud a changé la donne.

Par ailleurs, un autre volet de l’enquête était axé sur les « Itemised Bills » de Navind Kistnah. Il a été question des appels échangés lors de son séjour sur le continent africain, notamment en Afrique-du-Sud et au Mozambique, où il avait allégué avoir été pris en charge par des complices étrangers impliqués dans le trafic d’opiacé.  

Les exercices de reconstitution des faits ont été complétés. À ce stade, Navind Kistnah n’a pas impliqué les suspects Imtieyaz Baccus et Geeanchand Dewdanee dans le trafic. Cependant, il a affirmé que c’est Homunchul Kumar Ramdine, alias Hemant Ramdine, un habitant de Vallée-des-Prêtres, qui agissait en tant que courtier maritime et aurait facilité les importations de drogue d’Afrique-du-Sud. Mais depuis avril 2017, ce dernier est introuvable.