Milicent Atiena Obare, la passeuse d’origine kenyane, arrêtée avec 1,3 kilo d’héroïne dans l’estomac, était téléguidée par des instructions téléphoniques internationales, en provenance du Nigeria. Cette femme de 42 ans, interceptée le samedi 8 septembre à l’aéroport de Plaisance, n’a pu participer au « Controlled Delivery », car personne ne l’avait contacté, comme convenu initialement. Milicent Atiena Obara a dénoncé un ressortissant nigérian comme étant le commanditaire du trafic.
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Mais le lien, entre le cerveau et le contact mauricien pourrait bien être encore une fois le milieu pénitencier en raison de l’incarcération de nombreux étrangers, particulièrement des ressortissants africains pour délits de drogue. Dans la journée du samedi 8 septembre, peu après que la passeuse eut avoué avoir agi en tant que mule aux éléments de la Custom Anti Narcotics Section (CANS) et de l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu), la brigade antidrogue avait pris le relai. À souligner que Milicent Atiena Obara avait essayé de contacter son commanditaire du Nigeria, mais aucune réponse n’a pu être obtenue.
L’Adsu soupçonne que des « complices » présents dans l’enceinte de l’aéroport auraient flairé le danger à l’effet que Milicent Atiena Obare aurait été prise dans le filet de la police. Ils auraient donné l’alerte pour faire capoter l’exercice de « Controlled Delivery ». Dans la journée du samedi 15 septembre, la Kenyane a été autorisée à quitter l’hôpital de Jawarhalal Nehru, où elle a purgé les 88 boulettes d’héroïne. Elle a ensuite fait face aux membres de l’Adsu, pour donner des explications sur la provenance de son billet d’avion, entre autres. Elle a expliqué que c’est le commanditaire qui s’est assuré de faire la réservation pour son arrivée à Maurice.
Dans la journée du samedi 15 septembre, la quadragénaire a quitté son lit de l’hôpital de Rose-Belle. Elle a été placée en détention policière, avant sa comparution devant la justice. La passeuse kenyane a été provisoirement inculpée d’importation de drogue, devant le tribunal de Mahébourg, dans la matinée du lundi 17 septembre. Son interrogatoire débutera dans les jours qui viennent, après les conclusions de l’analyse de son téléphone cellulaire.
Le passeport utilisé par Milicent Atiena Obare a intrigué les éléments du Passport and Immigration Office (PIO) de l’aéroport de Plaisance. En le vérifiant, plusieurs anomalies ont été décelées. Avec l’arrestation de Milicent Atiena Obare, le nombre de ressortissantes kenyanes qui ont tenté d’introduire de la drogue à Maurice se porte à cinq. Elles ont toutes été interceptées à l’aéroport de Plaisance. Milicent Atiena Obare, qui était à son premier déplacement à Maurice, disposait d’un passeport, dont la qualité semble « inférieure » à celle des passeports standards. Des sources proches de l’enquête soutiennent que la façon dont la photo de la passeuse a été imprimée sur le document a éveillé des soupçons. D’autres part plusieurs autres informations officielles ne figurent pas sur le passeport de la Kenyane.
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