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Importation de la viande de porc surgelée : le ministère de l’Agro-industrie égratigné par la Competition Commission 

La décision de la Competition Commission of Mauritius concernant l’importation de la viande de porc surgelée a été prise le 25 février 2019. Elle a été rendue publique hier, vendredi 1er mars 2019, après deux ans d’enquête.

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La commission invite le ministère de l’Agro-industrie à lever la restriction concernant l’importation de la viande surgelée et à venir de l’avant avec d’autres mesures pour protéger le marché local.

En juin 2017, le ministère de l’Agro-industrie décide d’introduire cette restriction. Des compagnies utilisent la viande de porc pour produire des dérivés, jambon ou saucisses, entre autres. 

Elles sont, depuis cette date, obligées d’acheter 50 % de leurs besoins en viande sur le marché local. Sauf que quelques mois plus tard deux compagnies portent l’affaire devant la CCM. 

Après enquête, la commission a statué que les deux plaignants ont été désavantagés vis-à-vis du leader dans ce domaine. Elle égratigne même le ministère du fait que cette restriction n’a pas été imposée a toutes les compagnies « This measure has been applied in such a manner as to put one local player- the market leader- in a competitive advantage », note-t-elle en ajoutant qu’une compagnie a importé 1125 tonnes de produits sans respecter le quota. Or, le ministère a imposé ce même quota avec sévérité contre les deux autres compagnies.

La commission note aussi que la viande porcine locale est de qualité inférieure et plus coûteuse pour les producteurs de produits dérivés. Ils doivent ainsi faire face aux importateurs et distributeurs de ces mêmes produits, ces distributeurs ne sont pas concernés par cette restriction.

La levée de cette restriction condamnera les éleveurs de porc, affirme pour sa part Lindsay Veerapen, président de la fédération des éleveurs de porc. Plusieurs ont déjà mis la clé sous le paillasson. L’éleveur dépense environ Rs 4 000 par animal, vendu à Rs 5 000. La levée de cette restriction signifiera la mort des éleveurs, Lindsay Veerapen.

Le ministère, qui a été informé de cette décision, le jeudi 28 février, affirme qu’il étudiera le rapport avant de tenir des réunions avec ses techniciens. Des mesures correctives seront prises s’il y a eu des irrégularités.  Le ministre Mahen Seerruttun affirme que le gouvernement est venu de l’avant pour protéger le marché local et aider les éleveurs de porc qui faisaient face à des conditions difficiles.

 

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