Importation de drogue synthétique : un restaurateur et son employé arrêtés

Soupçonnés d’avoir importé trois kilos de drogue, un restaurateur et son employé ont été arrêtés puis placés en détention jeudi. Ils ont été traduits devant le tribunal de Grand-Port le vendredi 1er décembre. Mohammad Fazil Ismaël, le directeur d’un restaurant, fait l’objet d’une accusation provisoire de causing importation of drug.  Une charge provisoire d’importation de drogue a été retenue contre son employé Prayad Phaodit, cuisinier d’origine thaïlandaise.

Les deux suspects ont été reconduits en cellule en attendant que l’enquête se poursuive. La valeur marchande de la drogue est estimée à Rs 4,5 millions.

L’affaire remonte au vendredi 3 novembre lorsqu’un colis en provenance de Chine a été intercepté par les éléments de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) et de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) de la Mauritius Revenue Authority. Le colis est arrivé au pays, après avoir transité par la France, à bord du vol MK 045.

Après vérification, l’Adsu et la CANS ont retrouvé trois kilos d’une poudre jaunâtre dissimulée dans trois sachets en plastique. Substance soupçonnée d’être de la drogue synthétique. Le nom du réceptionnaire était inscrit sur le colis : Prayad Phaodit. Cela fait un an que cet homme de 56 ans travaille au pays comme chef cuisinier dans le restaurant de Faizal Ismaël, situé à Grand-Baie.

Le mercredi 8 novembre, après avoir établi le contact avec le récipiendaire, un exercice de controlled delivery a eu lieu. Mohammad Faizal Ismaël, 34 ans, et Prayad Phaodit se sont pointés au dépôt des colis à Plaine-Magnien pour prendre possession de leur paquet.

L’Adsu les a confrontés au colis et leur a dit qu’elle soupçonnait qu’il contenait de la drogue. Fazil Ismaël a alors indiqué à la brigade antidrogue que ce produit était destiné à des travaux décoratifs dans son restaurant. Des échantillons de la poudre ont été envoyés au Forensic Science Laboratory pour y être analysés.

Le jeudi 30 novembre, les résultats du laboratoire sont tombés. Il s’agissait bel et bien de cannabis synthétique. Ce produit en poudre était réparti dans des sachets d’un kilo chacun.
Les deux suspects ont été placés en état d’arrestation. Leur interrogatoire devrait débuter dans les jours à venir. L’Adsu devrait également s’intéresser aux appels et messages échangés entre les protagonistes arrêtés et d’autres suspects potentiels. Du coup, les cellulaires des suspects seront passés au crible.