La poste devient le moyen le moins fiable de faire passer de la drogue. La semaine dernière, deux employés d’une société de livraison ont été interceptés avec de l’héroïne. C’est le mécanisme instauré par la poste, la douane et la brigade antidrogue qui permet ce type d’interventions. Mais la poste ne veut pas s’endormir sur ses lauriers.
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«Vous ne passerez point. » C’est le message que lancent les gardiens de nos frontières aux trafiquants de drogue. Si le mécanisme instauré semble fonctionner, la Mauritius Post Ltd (MPL) ne veut pas en rester là. Elle travaille sur de nouveaux systèmes de surveillance de colis.
Giandev Moteea, directeur de la MPL, indique que la firme envisage d’utiliser de nouvelles méthodes pour bloquer les importations de drogue à travers cette filière. « Nous ne pouvons pas révéler notre stratégie. Il y a plusieurs autres méthodes de surveillance, de contrôle et d’enquête que nous gardons secrètes », explique-t-il. Il ajoute que les mesures prises durant ces trois dernières années fonctionnent, vu le nombre de colis de drogue interceptés. « Nous renforçons les inspections et serrons la vis aux trafiquants. »
La MPL revoit son mode opératoire en ce qui concerne le service courrier. La société a augmenté le nombre de caméras CCTV et certaines ont été placées à des endroits méconnus des opérateurs de ce département. La plus importante mesure demeure la réorganisation des équipes. La rotation des équipes de livraison de colis est effectuée sur une base régulière et les équipes ne sont pas toujours composées des mêmes personnes. Ces mesures préventives permettent d’éviter toute accoutumance et diminue les risques de complicité.
Les colis qui arrivent par voie postale sont minutieusement vérifiés en présence des douaniers. Ceux jugés douteux sont sujets à des inspections plus poussées. Dans le cas de médicaments douteux, des analyses pharmaceutiques sont requises et dans des cas très suspicieux, les colis sont ouverts. Ils sont ensuite placés dans une salle sous vidéosurveillance jusqu’à ce que les réceptionnaires viennent les récupérer.
La MPL travaille en étroite collaboration avec la Mauritius Revenue Authority et l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). Les colis passent par un scanner acquis en 2015. Cet appareil permet de déceler des anomalies. Le concours des chiens renifleurs est requis pour vérifier certains colis provenant des pays qui sont réputés pour le trafic de drogue, comme Madagascar, le Nigeria ou des pays d’Afrique occidentale. Une fois la drogue détectée, c’est l’Adsu qui prend le relais pour remonter jusqu’à l’importateur.
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