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Importation de drogue de synthèse d’une valeur estimée à Rs 17,7 M : le policier Emambux identifie Ian Chung

La description du colis mentionnait « Organic Rosehip Oil ».
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  • L’Adsu examine le lien entre les deux hommes

Comment le policier Sheiriaz Emambux, 30 ans, affecté au poste de police de Baie-du-Tombeau, s’est-il trouvé empêtré dans une affaire d’importation de drogue de synthèse estimée à Rs 17,7 millions ?

Le policier Emambux.
Le policier Emambux. 

Les enquêteurs de l’Anti-Drug & Smuggling Unit de l’aéroport commencent à voir plus clair sur le lien entre le constable Sheiriaz Emambux et l’entrepreneur Ian Georges Kim Chong Chung Ming Kan (Ian Chung). Les deux hommes sont en détention et répondent de trafic de drogue.

Cette semaine, lors de son interrogatoire, le policier Sheiriaz Emambux a confirmé connaître Ian Chung depuis plusieurs années. Et ce dernier lui aurait confié la mission de récupérer un colis pour lui dans les locaux de la Plaisance Air Transport Services (PATS) à Plaine-Magnien. Lors d’un exercice d’identification, Sheiriaz Emambux a identifié Ian Chung. Le constable Emambux a ajouté qu’il avait l’habitude de véhiculer Ian Chung lors de ses déplacements.

Mais le policier dit qu’il ignorait que le colis contenait de la drogue. Les limiers de la brigade antidrogue comptent également vérifier les échanges téléphoniques entre Sheiriaz Emambux et Ian Chung. Le présumé commanditaire de cette drogue, Ian Chung, sera confronté à la déposition de Sheiriaz Emambux.

Ian Chung.
Ian Chung. 

La substance, soupçonnée d’être de la drogue de synthèse dont la valeur est estimée à Rs 17,7 millions, a été interceptée le 14 juillet, lors d’un contrôle mené par la Customs Anti Narcotics Section. La description du colis mentionnait « Organic Rosehip Oil ». Il a déjà été expédié au Forensic Science Laboratory pour analyse.

Sheiriaz Emambux s’est rendu dans les locaux de Plaisance Air Transport Services (PATS) pour prendre livraison de ce colis le 18 juillet. Il a déclaré qu’il était venu chercher ce colis à la demande de son employeur, Ian Chung. Mais en l’absence des documents adéquats, il n’a pas pu obtenir le colis. Une livraison surveillée a été mise en place par l’Adsu pour remonter au présumé commanditaire, mais Ian Chung ne s’est pas manifesté.

Entre-temps, les policiers ont pu établir le lien entre le policier Sheiriaz Emambux et Ian Chung. Le samedi 27 juillet, le policier a été arrêté. Ian Chung a été arrêté le lundi 29 juillet dans sa maison à Cap-Malheureux. Lors de cette descente, les limiers ont découvert des substances liquides suspectées d’être de la drogue, un pistolet ainsi que 435 balles.

Importation de colis

Plusieurs ingrédients, dont des combinaisons chimiques, sont requis pour fabriquer les drogues de synthèse. Ces substances, inaccessibles sur le marché local, sont importées par les fabricants. Mais ils se heurtent à la surveillance accrue des unités policières et douanières. Ces derniers temps, la police a réceptionné plusieurs colis suspects contenant des solutions de drogue de synthèse. 

« Zot pass komand direk lor internet e sa vini direk dan koli e lerla zot fer livre direkteman », explique un douanier. Ainsi, dans l’entrepôt de PATS à Plaisance, douaniers et policiers s’attèlent à une vérification minutieuse des colis classifiés « High Risk ». Ces exercices ont permis d’intercepter plusieurs colis de drogue de synthèse destinés au marché local. 

Le dimanche 28 juillet, la Special Striking Team a saisi des solutions de drogue de synthèse en provenance de l’Ukraine. Leur valeur est estimée à Rs 60 millions. En décembre 2023, 1,8 kg de drogue de synthèse d’une valeur de Rs 28 millions avait été expédié d’Allemagne dans des suppléments protéinés. Lors d’une livraison surveillée, trois jeunes : Andy Ambea, Daniket Rummun et Vinesh Ruttun, qui habitent à Quatre-Bornes, avaient été arrêtés par l’Adsu.

Un préposé de l’hôpital psychiatrique BSH : « Kan zot nepli lor linflianss, zot pa rapel ki sinema zot inn fer »

La prise de drogue de synthèse reste très accessible sur le marché de la toxicomanie. « Enn doz sintetik pe van Rs 100, li aksesib partou, aster gayn li osi an form papie inbibe ». Elle provoque des hallucinations puissants avec des impacts violents sur le corps et l’esprit des consommateurs. Cette drogue engendre aussi des risques néfastes pour leur santé mentale. « Zot gayn kriz panik, troub mantal. Dan BSH ena boukou sa bann patian ki lor ladrog syntetik. Kan zot nepli lor linflianss, zot pa rapel mem ki sinema zot inn fer kan zot ti vini », relate notre interlocuteur. Il regrette que de nombreux patients rechutent. « Kouma zot sorti deor zot repran sa la drog la. Apre zot revini. Mem figir ale vini isi. Nou zenes pe fini avek sa la drog la », etc.

 

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