La brigade antidrogue compte utiliser les deux Bobcat importés par Navind Kistnah d’Afrique du Sud pour le poursuivre pour blanchiment. Les deux engins ont été ramenés aux Casernes centrales.
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L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) compte utiliser les deux Bobcat importés d’Afrique du Sud par Navind Kistnah pour lui coller un procès pour blanchiment. L’état-major de la brigade antidrogue s’était déplacé à la douane dans la journée de lundi pour récupérer ces deux engins de chantier arrivés à Maurice en mars dernier. Peu après leur débarquement, ils avaient été soumis à une fouille en règle, car les renseignements obtenus à l’issue de la première saisie de 135 kilos d’héroïne dissimulées dans des sableuses à pression étaient que la drogue avait été cachée dans certaines pièces.
Les services de douane et l’Adsu ayant fait chou blanc sur le Bobcat, les hommes de l’adjoint au commissaire de police Choolun Bhojoo et du surintendant Sharir Azima semblent avoir compris que Navind Kistnah se prêtait aussi à des importations « légales » afin de blanchir l’argent du caïd Peroomal Veeren. Bien qu’étant en prison, ce trafiquant condamné à 34 ans de servitude pénale disposerait d’un des meilleurs réseaux d’importations de stupéfiants. Il aurait recours à ses contacts noués en prison avec des caïds étrangers de la trempe de l’Ougandais James Kanamwanje pour que des mules introduisent de la drogue sur le territoire.
Par le passé, plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur Peroomal Veeren après l’interception des passeurs d’origine africaine. Elles n’ont cependant mené à rien, faute de preuves. En février, Le Défi Quotidien avait révélé que les autorités s’intéressaient aussi au patrimoine de Peroomal Veeren.
Des prête-noms géreraient ses biens, ce qui a pu être établi par l’Independent Commission against Corruption (Icac) depuis la saisie des trois cargaisons de drogue totalisant 157 kilos d’héroïne et dont la valeur marchande frise les Rs 2,4 milliards. L’équipe de Navin Beekarry a d’ailleurs effectué davantage d’arrestations que l’Adsu et elle est plus réactive aux renseignements qui lui sont fournis.
Le bureau du Premier ministre ayant exigé le silence absolu sur l’enquête en cours, les enquêteurs sont sur les nerfs. À l’hôtel du gouvernement, on évite aussi d’évoquer ce dossier, mais on félicite Navin Beekarry pour la vitesse à laquelle l’Icac évolue dans son enquête sur le volet blanchiment de cette affaire.
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