Finalement conscient que l’entrée en opération du Metro Express sur la ligne Curepipe/Port-Louis cause un tort considérable aux compagnies d’autobus, le gouvernement se dit maintenant ouvert à l’idée de proposer une nouvelle formule d’aide à l’industrie du transport en commun routier.
Mesurer l’impact financier du Metro Express sur les compagnies d’autobus. C’est l’objectif d’une étude commandée par le gouvernement et qui sera menée par le ministère du Transport, la National Land Transport Authority et le ministère des Finances.
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Après avoir longtemps affirmé que les compagnies d’autobus seraient suffisamment résilientes pour faire face à la concurrence du Metro Express, le gouvernement commence à concéder que ces entreprises sont de plus en plus affectées, surtout depuis l’entrée en opération de la ligne de métro Curepipe/Port-Louis le 9 octobre dernier. La situation pourrait encore se détériorer avec la mise en service de la ligne Réduit/Rose-Hill en fin d’année.
« Maintenant que le Metro Express opère sur la ligne Curepipe/Port-Louis, nous sommes en meilleure position pour observer l’impact sur les compagnies d’autobus qui ont, pendant des années, graviter autour de cette ligne », explique le ministre du Transport, Alan Ganoo, au Défi Plus. Pour lui, le gouvernement doit prendre les devants pour ne pas assister prochainement à la mort des compagnies d’autobus.
« Même si le Metro Express est connecté à notre réseau routier et sera entendu à d’autres régions du pays, il est important que le secteur des autobus reste vivant à Maurice. Il ne faut pas oublier que les autobus continuent de jouer un rôle important en véhiculant 400 000 Mauriciens par jour », ajoute-t-il.
L’étude déterminera combien de passagers les autobus ont perdus et quel manque à gagner cela représente pour le secteur. « Ce n’est qu’à l’aide d’une étude scientifique que nous serons en mesure de bien cerner les difficultés des compagnies d’autobus », fait valoir le ministre. Dans un deuxième temps, il s’agira de proposer des solutions pour aider les compagnies les plus affectées à mieux faire face à l’impact du Metro Express.
D’ores et déjà, le ministère envisage le développement de nouvelles lignes de transport routier. « Cette mesure est constamment proposée par les représentants des compagnies d’autobus et un consensus a pratiquement été dégagé en ce sens avec les autorités », soutient Alan Ganoo.
Autre solution qui pourrait être explorée : le subventionnement. Une option toutefois délicate puisque l’État verse déjà chaque année plus d’un milliard de roupies de subventions à l’ensemble de ces entreprises, sans compter que le secteur bénéficie d’un soutien additionnel à travers le Companies Recovery Account depuis début 2020.
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