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Impact du Covid-19 : limitons les dégâts dans le tourisme, dit Joe Lesjongard

De g. à dr. : le PS Salim Joomun, Joe Lesjongard, Nilen Vencadasmy et Arvind Bundhun, de la MTPA.

Les partenaires du secteur touristique se sont rencontrés jeudi 5 mars à l’Air Mauritius Centre pour discuter de la marche à suivre dans un climat d’incertitude. Où le coronavirus pointe, telle une épée de Damoclès. Le ministre du Tourisme, Joe Lesjongard, a communiqué les décisions prises et a donné une première indication de l’impact.

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«Nous œuvrons pour maintenir ce dynamisme dans le secteur. Il y aura des dégâts. Nous devons les limiter. À ce jour, la situation est gérable. Mais ce qui se passera dans les semaines et mois à venir demeure imprévisible », a expliqué Joe Lesjongard. « La rencontre avec les acteurs du secteur a confirmé qu’ils seront présents afin d’assurer cette solidarité nécessaire pendant ce moment difficile », dit-il.

En 2020, l’issue du tourisme est tributaire de la propagation de la maladie Covid-19 dans le monde, touchant nos principaux marchés à travers ses répercussions en termes d’annulations de vols. Vu qu’un élément d’imprévisibilité plane, la Banque de Maurice et Statistics Mauritius ont revu leurs estimations à la baisse, tenant compte des développements sur les deux premiers mois de l’année. Ainsi, les revenus sont estimés à Rs 63 milliards. On table sur 1,39 million d’arrivées.

Lors de la rencontre d’hier, les intervenants se sont penchés sur une stratégie pour l’après Covid-19. Au niveau du ministère, en collaboration avec la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), un travail a déjà démarré afin de déterminer la marche à suivre pendant cette période difficile par rapport aux divers marchés touristiques.

Le directeur de la MTPA, Arvind Bundhun s’est rendu à La Réunion la semaine écoulée afin de présenter la destination mauricienne.  À la clé, des packages à des prix « très intéressants ». En Europe, même si la foire de Berlin a été annulée pour cause de Covid-19, Maurice privilégiera des rencontres en tête-à-tête avec les prestataires. Idem pour le Moyen-Orient.

Plan d’urgence : les opérateurs se mettent en réseau

À situation unique, mesures drastiques et pratiques. Les partenaires de l’industrie, incluant l’aviation et les instances étatiques, seront en contact permanent afin de se partager les dernières informations dans les plus brefs délais.  D’une part, sera mise en place une petite cellule de communication, composée de représentants de l’aviation, de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’Ile Maurice et du porte-parole du ministère afin que les données circulent rapidement. Cette cellule travaillera en étroite collaboration avec les représentations à l’étranger. Et d’autre part, la réunion élargie, qui a eu lieu la première fois hier après-midi, se tiendra chaque quinzaine pour suivre l’évolution de la situation. Des sous-comités pourront être institués pour des sujets spécifiques. « Vous serez d’accord avec moi que ce n’est pas évident de gérer une crise d’une telle envergure surtout pour notre petite économie quand nous voyons les difficultés auxquelles font face les grands pays dans la gestion, » a commenté le ministre du Tourisme. « Nous avons pris une série de décisions depuis le début de cette épidémie au niveau du secteur touristique. Au tout début, nous avons arrêté les vols vers la Chine, Corée du Sud, l’Italie. (…) Nous prenons des décisions au fur et à mesure en suivant l’évolution de la situation. »

Arrivées par avion

Moins 2 500 visiteurs en février

Le nombre de visiteurs ralliant la destination mauricienne par avion – catégorie de touristes dépensant davantage que les croisiéristes – a chuté de quelque 2,3 % en février dernier par rapport à la période similaire en 2018. Le bilan est sans appel. « Pour le mois de février, les chiffres disponibles indiquent une baisse de 2 500 touristes dans le nombre d’arrivées par avion. Nous sommes dans l’attente des chiffres pour les arrivées par bateaux de croisière. (…) Le constat pour le mois de mars s’annonce très difficile de par les décisions que nous avons prises et de par l’évolution même de la situation dans le monde » a indiqué Joe Lesjongard. « Au-delà de mars, vous serez d’accord avec moi, qu’il est difficile d’avoir une visibilité. La situation prévaudra si le Covid-19 se propage comme c’est le cas actuellement. »

  • LDMG

 

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