Economie

Immobilier: Une nouvelle impulsion

L’immobilier demeure toujours un pilier important de l’économie, et son statut semble être renforcé avec l’avènement des ‘Smart Cities’ et la fusion des plans IRS et RES. La construction et l’immobilier généreront 15 000 emplois au cours des prochains cinq ans, selon les prévisions. RES et IRS, les deux plans immobiliers destinés principalement aux étrangers et qui ont rapporté plus de 40 milliards d’investissements en une décennie, ont fusionné pour devenir le ‘Property Development Scheme’ (PDS). Le PDS veut promouvoir un développement inclusif, avec une attention particulière à la cohésion sociale. Ainsi, un développeur doit contribuer Rs 200 000 à un fonds social pour chaque unité résidentielle vendue. À ce jour, environ six projets ont été déposés alors que dix autres sont en gestation. D’autre part, le paysage immobilier verra l’arrivée des ‘Smart Cities’, dont deux projets qui ont déjà été soumis aux autorités. Enfin, les autorités veulent s’attaquer au problème de développement sauvage, où les normes de construction ne sont pas respectées. Ce sont là autant de mesures qui devraient aider le secteur immobilier.

Obstacles administratifs

Il semble, en outre, que la lourdeur administrative sera dorénavant chose du passé, car le Premier ministre a souligné, dans son discours sur la Vision 2030, qu’il veillerait personnellement à ce que les permis et autres licences soient délivrés à temps. N’empêche que des promoteurs estiment que certaines institutions réclament trop de documents pour traiter les demandes et mettent trop de temps à approuver celles-ci. C’est la raison pour laquelle un ‘Fast Track Committee’ a été mis sur pied pour expédier les procédures.  
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Gavin Ng Lung Kit : « Repenser l’immobilier avec des idées créatives »

Gavin Ng Lung Kit, Financial Analyst, pense que l’immobilier pourrait être un activateur économique de valeur ajoutée si la demande pour les logements est soutenue de manière durable. Le secteur de la construction pourrait ainsi créer des emplois durables dans des filières telles que l’architecture, l’art, le design, la décoration intérieure, l’urbanisme, l’énergie renouvelable, etc. « L’immobilier est un catalyseur économique qui peut générer des opportunités pour d’autres secteurs économiques, à condition que les bases fondamentales de l’économie soient solides. L’immobilier est un secteur à fort potentiel, si l’on sait comment l’exploiter au maximum et de manière créative et innovante. Les gros projets d’infrastructures comme les routes ou les Smart Cities vont créer des milliers d’emplois au court et moyen terme, mais il faut repenser les projets immobiliers en y apportant des idées ingénieuses afin de générer des emplois à long terme », explique-t-il. « L’immobilier ne doit pas qu’être la vente d’un bien, mais plutôt un service accompagné. Des secteurs comme les énergies renouvelables, la manufacture locale et certains services financiers par exemple, peuvent, toutefois, former des synergies avec le secteur de l’immobilier en attendant de nouveaux débouchés », dit-il.   [blockquote]Ameerah Jameer : « Les petites agences doivent lutter pour réussir »[/blockquote]  
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Le secteur immobilier est en ébullition et durant les années à venir, il sera dominé par des projets d’envergure. C’est ce que pense Ameerah Jameer, Marketing Executive chez Think Property Ltd. Comment voyez-vous le secteur immobilier ? Le secteur immobilier est très dynamique en ce moment, avec plusieurs projets résidentiels, des morcellements, entre autres. Crise financière ou non, ce secteur est toujours en pleine croissance chez nous, et les biens immobiliers ne font qu’apprécier d’année en année. Mais il faut souligner que ce ne sont pas nécessairement toutes les agences immobilières qui bénéficient pleinement du secteur, qui est plutôt dominé par une poignée de grands noms. Le secteur est très compétitif alors… La concurrence est toujours une bonne chose, car elle force les entrepreneurs à constamment améliorer leurs services. Mais dans le secteur immobilier, les petits ne peuvent pas imiter les grands. Par exemple, les grandes agences peuvent investir dans le marketing, le branding et les infrastructures comme les bureaux haut de gamme, etc. alors que les petites agences ont des budgets restreints. Alors que les grandes agences se concentrent sur les projets RES/IRS et le marché de location pour les expatriés, les petites agences s’occupent plutôt des clients locaux. Les coûts d’opérations sont énormes, à commencer par la patente, qui est uniforme, pour les petits et les grands, quels que soient les chiffres d’affaires, et c’est aberrant. Mais le plus gros obstacle est le coût du marketing : les publicités coûtent cher dans la presse. Les magazines spécialisés sont hors de portée. Je pense que la presse doit soutenir les petites agences avec des rabais importants, car demain nous deviendrons des clients réguliers pour cette même presse, alors autant investir en nous ! Les agences immobilières génèrent beaucoup de revenus quand même… C’est une fausse perception. Il ne faut pas mettre toutes les agences dans le même panier. Certaines travaillent exclusivement avec la clientèle étrangère, par exemple. Certaines opèrent sur le littoral, d’autres en villes. La clientèle et les produits ne sont pas les mêmes. Avec la concurrence accrue, il faut aussi revoir la stratégie commerciale. Pas tous les clients veulent payer une commission, donc bon nombre de nos services sont plus ou moins gratuits. Ca coûte de faire visiter le même bien à plus de 50 clients, en termes de temps et de transport. Il y a aussi l’Internet, le site web à maintenir et actualiser, les publicités, etc. Comment voyez-vous l’avenir ? L’avenir s’annonce positif, surtout après la Vision 2030 récemment présentée par le Premier ministre. Mais j’espère vivement qu’il y aura de la place pour tout le monde, petits et grands. Les grands projets vont générer du travail. Il faut innover et saisir les opportunités. Les gens qui cherchent à acquérir un bien immobilier ont aussi besoin d’être guidés dans leurs démarches. Ils posent beaucoup de questions, ils se renseignent sur les risques et les bénéfices, etc. Les agences doivent ainsi être mieux armées pour répondre à leurs besoins. Plus de projets, comme les ‘Smart Cities’, veut dire plein d’opportunités. Et si Maurice s’ouvre davantage au monde, il y aura plus de ventes ou de locations.   [blockquote]Nabeel Oleemohamed : « Il faut régénérer nos villes et villages »[/blockquote]  
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Consultant chez Afribrains, Nabeel Oleemohamed estime que la contribution économique du secteur immobilier sera énorme. « Dans son discours, le Premier ministre a dit que ce secteur portera sur la création de 15 000 emplois dans les prochains cinq ans. L’immobilier consolidera, certes, sa position comme un secteur dominant dans l’économie mauricienne, surtout en termes d’Investissement Directs Étrangers (IDE), mais l’immobilier ne se résume pas aux seuls ‘Smart Cities’. Il ne faut pas oublier que la clientèle étrangère que nous ciblons vit déjà dans des ‘Smart Cities’ dans leurs pays d’origine, qu’ils délaissent pour venir découvrir un nouveau cadre de vie à Maurice. De ce fait, les petits et moyens projets comme le RES, ou le Property Development Scheme prendront, maintenant, toute leur importance, car ils ont tous les atouts pour se positionner au sein de ce secteur. Chez Afribrains, nous sommes prêts à conseiller les investisseurs et à les accompagner dans leurs démarches, car nous croyons fermement que des opportunités abondent dans ce secteur. Nous recevons d’ailleurs quotidiennement des requêtes d’informations de la part des investisseurs étrangers sur les développements potentiels à Maurice, ce qui est en soi un bon signe. Le développement des parcs industriels pour abriter des projets manufacturiers ou encore des usines d’assemblages liées à l’électronique et l’informatique, entre autres, sont des créneaux porteurs à exploiter. Le secteur immobilier, c’est aussi le développement de projets résidentiels décents et abordables pour les familles mauriciennes. Pour conclure, j’aimerais aussi ajouter qu’il ne faut pas se concentrer que sur les ‘Smart Cities’, mais il faut aussi redynamiser nos villes et villages existants, à travers des ‘Regeneration Programmes’ afin de créer des opportunités pour nos petits et moyens entreprises et autres entrepreneurs en devenir, mais aussi pour rendre la vie des Mauriciens plus agréable en termes de facilités et d’infrastructures », explique le consultant.
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