Le service de l’Immigration a démantelé un réseau impliquant 13 ouvriers bangladais qui vivent clandestinement à Maurice depuis 2011.
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Les procédures entourant leur rapatriement sont en cours. Le présumé cerveau du réseau, un clandestin qui a mis sur pied une entreprise de construction, a été arrêté.
Outre les 400 étrangers déjà identifiés qui séjournent illégalement dans le pays, il y a « une trentaine de clandestins bangladais et indiens qui échappent toujours aux filets du Passport & Immigration Office (PIO) depuis des mois. »
Ces derniers sont soupçonnés de faire partie d’un « gros réseau » de travailleurs étrangers sans-papiers qui sont à Maurice depuis une dizaine d’années. Ces derniers sont arrivés munis d’un visa étudiant ou de touriste et collectionnent des petits boulots sans lendemain depuis des années. Certains d’entre eux, selon des sources proches du PIO, « habitent dans divers endroits du pays afin d’échapper aux filets des services de l’Immigration ». Ces sans-papiers sont contraints de prolonger leur séjour car ils peinent à économiser de quoi payer leur billet d’avion pour rentrer chez eux.
Présumé cerveau
Des 13 Bangladais arrêtés, mardi matin, par les éléments du PIO, il y a également un des présumés cerveaux du trafic des travailleurs bangladais à Maurice. Ce dernier, qui résidait à
Montagne-Longue, gérait une entreprise de construction qui embauchait uniquement des Bangladais, détenteurs d’un visa de touriste. Pour certains, le visa avait expiré en 2011.
« La traque de ces clandestins était quelque peu difficile dans le sens qu’ils changeaient constamment de lieu de résidence afin de brouiller les pistes », précise l’ASP Narendrakumar Boodhram, patron du PIO.
Collaboration des unités policières
L’ASP Boodhram souligne qu’un « coup de main de toutes les unités de la police, dans la lutte contre les clandestins, serait le bienvenu. » « La clandestinité à Maurice prend une portée nationale dans le sens que les ressortissants étrangers vivent aux quatre coins du pays. Ils sont très rusés et utilisent diverses astuces, en changeant constamment de lieu de résidence, entre autres, afin d’échapper au contrôle du bureau de l’Immigration. Pour régler le problème de clandestinité à la source, le service de l’immigration a besoin du concours des autres unités de la force policière », dit Narendrakumar Boodhram dans une déclaration au Défi Quotidien.
Le patron du PIO souligne que la question sera abordée lors d’une rencontre avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et le commissaire de police, Mario Nobin, bientôt. Il est question que des effectifs du PIO animent des sessions d’information sur les lois de l’immigration à l’intention des éléments d’autres unités de la force policière.
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