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Imbroglio familial - Swaley : «Mon ex, son père et son frère m’ont agressé» 

Le plaignant.

La police enquête sur l’agression dont aurait été victime Swaley, 44 ans, le jeudi 6 février. Cet habitant de Pailles allègue avoir été agressé par sa femme, dont il est séparé depuis plus de trois mois, ainsi que par le père et le frère de cette dernière. Il accuse son beau-frère de lui avoir arraché sa chaîne en or. La femme réfute ces accusations. 

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Qui dit vrai ? D’un côté il y a Swaley, 44 ans, qui affirme avoir été agressé au sabre par son ex-compagne, ainsi que par le père et le frère de cette dernière. De l’autre, il y a Shahana (prénom modifié), 32 ans, qui réfute ces allégations, affirmant que son ex n’avait pas de blessures apparentes quand elle l’a vu le jeudi 6 février 2020. Elle avance qu’il aurait souvent eu des démêlés avec des gens. Il faudra attendre la fin de l’enquête de la police de Pailles pour en savoir plus sur cet imbroglio familial. 

Afin de mieux comprendre l’affaire, il faut savoir que Swaley et Sahana, mariés civilement et religieusement, se sont séparés il y a plus de trois mois. Le couple a trois enfants. La fille est restée vivre chez son père. Les deux garçons, âgés de huit et 16 ans, ont choisi d’aller avec leur mère, qui habiterait désormais chez son père de 62 ans. 

Swaley, qui est chauffeur de taxi, avance que leur séparation est due à des soupçons d’infidélité. « Je soupçonnais ma femme de me tromper. J’ai alors décidé de me séparer d’elle », allègue-t-il. Il soutient que la vie de son ex a basculé lorsqu’elle a commencé à fréquenter un homme qui l’aurait incitée à consommer de la drogue de synthèse. 

Dans la version qu’il a donnée à la police, il raconte que dans l’après-midi du jeudi 6 février, il aurait reçu un appel de son fils aîné disant avoir vu Shahana avec un homme devant un pensionnat. « Je me suis rendu sur les lieux et je l’ai vue. Elle m’a vu, mais j’ai tourné le dos et je suis retourné au travail, sans lui adresser la parole », allègue Swaley. Selon ses dires, son ex se serait mise en colère contre son fils aîné. « Elle a décidé de chasser nos deux fils de la maison de son père où elle habite actuellement (à Pailles) », dit-il. 

Le chauffeur de taxi ajoute qu’un peu plus tard, soit à 20 h 30, son ex-compagne est venue déposer l’un de ses fils chez lui, à Pailles. « Elle était avec son père et son frère. À peine ai-je ouvert la porte qu’ils ont commencé à me tabasser. Ils m’ont agressé avec un sabre et j’ai été blessé à la main droite. J’entendais mon beau-père qui disait à mon beau-frère : ‘Amenn lesans pou met dife dan so lakaz’ », raconte Swaley. 

Il affirme avoir ensuite perdu connaissance devant sa porte d’entrée. Ce serait, selon ses dires, les cris et les pleurs de son fils de huit ans, témoin de la scène, qui l’aurait réveillé. Il dit s’être aussitôt rendu au poste de police où il a porté plainte contre son ex-compagne, son beau-père et son beau-frère. Il les accuse d’avoir menacé d’incendier sa maison, de vol, d’agression avec préméditation et d’agression avec une arme. Le chauffeur de taxi aurait ensuite été conduit à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo par les policiers.

Le père et le frère relâchés sous caution 

Le père de Shahana, 62 ans, et le frère de la jeune femme, âgé de 35 ans, ont été arrêtés dans la soirée du vendredi 7 février. Ils ont été relâchés sur parole le lendemain, après avoir comparu devant le tribunal de Port-Louis. Ils ont chacun fourni une caution de Rs 10 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 200 000.

Shahana : «C’est lui qui ne digère pas notre séparation» 

Sollicitée, Shahana (prénom modifié), nie les accusations faites par Swaley. « D’abord, ce jeudi soir-là, mon frère n’était même pas avec nous. Lorsque je suis allée déposer mon fils, j’étais à moto avec mon père. Il n’adresse plus la parole à Swaley depuis longtemps. Il n’est donc pas descendu de sa motocyclette. Au contraire, c’est Swaley qui m’a demandé Rs 200, mais j’ai refusé », raconte la femme de 32 ans.

Elle soutient que lorsqu’elle a vu son ex ce soir-là, il n’avait pas de blessure apparente.  Elle allègue qu’il avait souvent eu des démêlés avec des gens. « D’ailleurs, il ne m’a jamais expliqué comment il a perdu l’usage d’un œil. » Selon elle, Swaley digère mal le fait qu’elle veuille refaire sa vie. « J’avais 14 ans quand je l’ai épousé. C’était un mariage arrangé. Notre union a duré presque 17 ans. J’étais moi-même une enfant lorsque j’ai accouché de mon premier enfant », souligne-t-elle. 

Shahana soutient avoir été sous l’emprise de Swaley pendant un bon moment avant de décider de le quitter. « J’ai été une femme battue et soumise. Il m’empêchait de sortir. Il n’aimait pas que des étrangers me regardent. Si cela arrivait, je recevais des coups. Il m’a aussi obligée à porter le voile pendant sept ans juste à cause de sa jalousie », relate-t-elle. Elle précise que c’est l’une des raisons qui l’ont encouragée à quitter le toit conjugal. 

Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, selon elle, c’est lorsque son époux a commencé à prendre de la drogue synthétique. « Il fumait devant moi. C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait cessé de travailler pendant plus de neuf mois. J’avais dû me faire embaucher comme aide-ménagère dans une entreprise pour subvenir aux besoins de ma famille. Malgré cela, son attitude envers moi n’avait pas changé », avance-t-elle. 

Des plaintes, elle en a déposées plusieurs contre lui. « En juin 2019, il m’avait coupé la main et j’en avais informé la police », déclare-t-elle. Elle vient de déposer une énième plainte contre lui. « Swaley m’a appelée du cellulaire de notre fils et m’a menacée. Il m’a dit : ‘Mo pou koup koup twa’. » La jeune femme n’a qu’un seul souhait aujourd’hui : vivre librement. Quant à l’allégation selon laquelle elle aurait été vue avec un autre homme devant un pensionnat, elle la rejette. « En entrant dans le monde du travail, j’ai eu le courage de reprendre ma vie en main », conclut-elle.

 

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