Ils étaient sous l’emprise d’héroïne : deux jeunes dans le coma après un accident 

Victimes d’un grave accident, jeudi soir, à Roche-Terre, Ritesh, 32 ans, et Arassen, 17 ans, sont dans le coma. Leurs proches confient qu’ils revenaient de chez leur revendeur de drogue.

Leur pronostic vital est engagé. Ritesh, aussi dit Turbo 32 ans, et Arassen, alias Mordé, 17 ans, sont entre la vie et la mort à l’unité des soins intensifs de l’hôpital du Nord depuis jeudi soir. Ils circulaient à moto alors qu’ils rentraient de Goodlands où ils étaient partis consommer leur dose d’héroïne lorsqu’ils ont été percutés par une voiture.   

« Mo pas pou koz menti, mo misie ti al aste la drogue ek sa garson la », confie Nisha, 33 ans, l’épouse de Ritesh. Elle explique que cela fait plus de trois ans qu’il se drogue. Ritesh est sorti à 19 h 30 ce jeudi après avoir a reçu un appel d’un ami prénommé Vinessen. L’épouse lui dira que Ritesh n’était pas à la maison. « Mo kone li droge, linn fer prizon, li fek sorti la. Lerla mem linn avoy sa ti garson la [NDLR : Arassen], » relate Nisha. « Monn dir li mo misie pa la, » dit-elle. L’adolescent s’est faufilé dans la maison et a appelé Ritesh. 

Les deux sont partis vers les 19 h 50. « Mo misie abitie fer sa. Tou so bann kamarad droge. Li amen zot aste parski zot pena transpor. Mo panse li gagn enn tigit ek banla swa li gagn enn kass, » dit Nisha.  
Père de trois enfants, Ritesh a essayé de se réhabiliter. « Il s’est fait soigner à quatre reprises. Mais il rechute lorsque ses amis refont surface. Ce n’est plus l’homme que j’ai connu, » dit-elle, en larmes. 

La mère d’Arassen ne cache pas non plus que son fils est un héroïnomane. Vijaya, 38 ans, indique qu’il se drogue depuis l’âge de 14 ans. « Un de mes neveux lui a remis de l’argent pour se procurer de la drogue. Ils se droguent ensemble. Arassen est alors parti voir Ritesh, car il n’a pas de transport », dit-elle. « Ritesh et mon fils étaient tous deux sous l’influence de la drogue lors de l’accident. Ils revenaient de chez leur fournisseur de drogue. Certains des témoins m’ont approché pour me le confier. Il y a aussi une vidéo après l’accident où j’arrive à voir mon fils qui était dans un état second », soupire-t-elle. Trois jours avant l’accident, elle s’était rendue devant le tribunal de district de Port-Louis afin qu’il soit placé dans un centre de réhabilitation.