Même si la mission d’évaluation dans l’archipel des Chagos en est encore à ses débuts, le gouvernement envisage de réaliser des études approfondies en vue de l’aménagement du territoire sur les îles Salomon et Peros Banhos. La délégation officielle qui se rendra dans l’archipel des Chagos sera composée non seulement de certains Chagossiens, mais aussi de techniciens issus de divers ministères et départements, apprend-on.
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« L’objectif de la mission est de préparer éventuellement le relogement des Chagossiens dans l’archipel. Cela implique notamment l’établissement d’un plan d’aménagement du territoire, comprenant des études et des plans pour la construction de maisons, de routes, d’écoles, de lieux de culte, d’un débarcadère et potentiellement d’un aéroport, entre autres », indique-t-on au bureau du Premier ministre (PMO). L’on ajoute qu’« il s’agit d’un processus qui prendra du temps. La réalisation d’une étude topographique du terrain n’est pas exclue ».
Qu’en est-il du nombre de personnes prêtes à s’installer sur l’archipel ? « Nous ne sommes pas en mesure de déterminer à l’avance qui sera intéressé par une résidence sur l’archipel. Des dispositions seront prises pour inclure tous les natifs et les descendants du peuple chagossien. C’est pourquoi un plan de relogement est en cours d’élaboration. Les îles Salomon et Peros Banhos sont considérées comme habitables. Il sera nécessaire de concevoir un plan global pour les deux îles », indique-t-on.
La mission d’évaluation dans l’archipel des Chagos est une mesure prévue dans le Budget 2023-24 présenté le 2 juin dernier par le ministre des Finances. Lors de son intervention à l’Assemblée nationale mardi, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a rappelé qu’une somme de Rs 50 millions sera allouée à ce déplacement. Dans la pratique, indique une source proche du dossier, la délégation se rendra en avion jusqu’aux Maldives où elle montera à bord du navire qui la conduiront jusqu’à l’archipel.
Mais pourquoi le montant de Rs 50 millions ? Le navire « Bleu de Nîmes » sera-t-il affrété pour transporter la délégation comme cela a été le cas lors de l’étude scientifique menée en février 2022 sur l’archipel des Chagos ? « Le coût du voyage est considérable en raison de la nécessite de charteriser un navire de passagers. Trouver un navire disponible pour transporter les passagers vers l’archipel des Chagos n’est pas une tâche facile, car cela dépend des disponibilités des armateurs. Il est essentiel que le navire soit bien équipé. C’est pourquoi il est difficile de dévoiler le montant qui sera décaissé pour les frais maritimes. De plus, il faut prendre en compte les frais liés à la nourriture », fait-on comprendre.
En ce qui concerne la possibilité de hisser le drapeau national sur l’archipel, à l’instar de ce qui s’est passé lors de la mission scientifique précédente, on indique ceci : « Pourquoi pas ? Nous ne serions pas surpris que ce geste symbolique soit répété. »
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