Îles éparses : vers le développement éco-touristique d’Agaléga

Agaléga fera l’objet d’un développement éco-touristique. La nouvelle piste d’atterrissage et le port seront livrés par l’Inde en octobre 2018 pour permettre aux Mauriciens et touristes d’y débarquer.

D’ici quelques années, Agaléga devrait être un haut lieu de l’éco-tourisme. Mauriciens et étrangers pourront y découvrir une autre manière de vivre, en harmonie avec la nature.

C’est dans cette optique que la piste d’atterrissage sera agrandie et remise à neuf et le port sera développé. Le tout exécuté et financé par l’Inde. C’est d’ailleurs cette dernière qui lancera les appels d’offres et sélectionnera les compagnies qui feront les travaux.

D’ici octobre 2018, les premiers Boeing ou Airbus devraient pouvoir desservir ce territoire mauricien comptant environ 300 habitants alors que des bateaux de type Mauritius Trochetia pourront y accoster.

« Agaléga connaîtra un nouveau dynamisme. Mauriciens et étrangers pourront utiliser ces facilités. Il y aura de l’éco-tourisme en veillant à ce que le cachet naturel soit conservé », explique Mahen Jhugroo, ministre des Administrations régionales. Ce dernier s’est rendu à New Delhi, il y a quelques jours. Il y était dans le cadre de la cinquième réunion de hauts officiels mauriciens et indiens sur le développement d’Agaléga. Les deux parties sont tombées d’accord sur l’élaboration d’un calendrier de travail. L’Inde compte livrer le port et la piste d’atterrissage en octobre 2018.

Développement touristique veut-il pour autant dire louer des pans entiers d’Agaléga à des operateurs ? Mahen Jhugroo soutient que cet aspect n’a pas encore été abordé et qu’il est donc trop tôt pour en parler. « Nous allons définir des critères qui devront être respectés à la lettre. »

Le protocole d’accord entre l’Inde et Maurice, signé par le Premier ministre indien Narendra Modi et sir Anerood Jugnauth, Premier ministre, en mars 2015, prévoyait l’investissement de 18 millions de dollars américains (Rs 650 millions). Il était alors question de réparer la piste d’atterrissage, pour permettre à des ATR-72 d’y atterrir et d’y aménager un petit port.

Mais, il y a eu du changement. Maintenant, il est question de rallonger la piste jusqu’à ce qu’il atteigne trois  kilomètres de long pour permettre à des avions de type Boeing et Airbus de s’y poser. La piste actuelle est quasiment hors service. « Depuis 2000, il était question de la réparer, car actuellement il n’y a que Le Dornier qui peut s’y poser et cela seulement s’il y a une urgence. Quant aux navires, ils doivent jeter l’ancre dans le lagon à quelque 500 mètres du rivage. Les gens et les marchandises sont débarqués dans des barques et cela est un danger potentiel », explique le ministre Mahen Jhugroo.

Agaléga comporte deux îles, l’Île du Nord et l’Île du Sud. Le port et la piste seront sur l’Île du Nord, celle-ci fait 12,5 km de long sur 1,5 km de large alors que l’Île du Sud fait 7 km de long sur 4,5 km de large.

Comment les Agaléens vont-ils prendre ce développement touristique à venir ? « Ils attendent qu’il y ait du développement depuis longtemps », soutient Mahen Jhugroo.