Faits Divers

Il tue sa compagne avec une machette à Surinam - Le suspect : «J’ai eu des relations sexuelles avec le cadavre»

Daramdeo Nelliah et Madhvi Jaypaul. Daramdeo Nelliah et Madhvi Jaypaul.

C’est un crime sordide qui s’est joué le 24 décembre dernier à Surinam.

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Daramdeo Nelliah, 49 ans, a tué sa compagne Madhvi Jaypaul, 37 ans, à coups de machette. Des soupçons d’infidélité seraient la cause de son geste. Il a avoué aux enquêteurs avoir eu à deux reprises des relations sexuelles avec le corps de sa victime.

C’est la découverte de suçons sur sa jeune compagne, alors qu’ils étaient en pleins ébats, qui aurait provoqué cette folie meurtrière. Après son forfait, c’est l’état de décomposition avancée du cadavre qui a poussé le meurtrier à avouer son geste.

La maison où s’est joué le drame.

Arrêté dans la soirée du 28 décembre, Daramdeo Nelliah a relaté avec force détails aux enquêteurs de la Major Crimes Investigation Team (MCIT), les sévices qu’il aurait fait subir à sa victime. Il a soutenu que c’est l’infidélité de Madhvi Jaypaul, âgée de 37 ans, qui l’a poussé au meurtre.

Lors de son interrogatoire, il relate avoir fait la connaissance de son ex-compagne, il y a trois ans, alors qu’elle travaillait dans une chaîne de restauration à Rose-Belle. Ce chauffeur, amoureux de Madhvi, l’a épousée religieusement. Mais au fil du temps, leur relation s’est détériorée.  Les disputes étaient monnaie courante. Le 2 octobre, Madhvi abandonne Daramdeo Nelliah. Selon le suspect, sa compagne, qui avait pris de l’emploi dans un hôtel, lui était infidèle.

Malgré cette rupture, Madhvi venait le voir de temps à autre à Surinam. « Madhvi ti habitier demane mwa cass. Mo dir li laisse moi gagne relation avec li et lerla mo pou donne li cash. Après avoir eu des relations avec elle, nous buvions ensemble, puis je lui donnais son argent. Je lui remettais habituellement Rs 3 000 à Rs 4 000. Lorsqu’elle était saoule, je lui posais des questions sur sa vie et elle me racontait tout. Elle me disait qu’elle avait eu des rapports sexuels avec plusieurs individus. Son problème était uniquement l’argent », a-t-il affirmé aux enquêteurs.

« Ce 24 décembre, Madhvi m’a appelé. Elle m’a informé qu’elle avait besoin d’argent. Je lui ai demandé de passer à la maison. Nous avons bu et puis nous avons eu des relations. C’est alors que j’ai trouvé une trace de suçon sur elle. J’étais fou furieux. J’ai pris une machette et je lui ai agressé plusieurs coups à la tête », raconte-t-il.

Daramdeo Nelliah a confié aux enquêteurs avoir eu des relations sexuelles avec le corps de la victime. Le lendemain, il aurait eu de nouveau des rapports sexuels avec le cadavre. « J’ai eu des rapports sexuels avec elle, le 25 décembre. J’ai laissé le corps sur le lit et j’ai refermé la chambre. J’ai bu et j’ai observé son corps », ajoute-t-il. Puis les jours se sont écoulés et le corps commençait à se décomposer. Une odeur nauséabonde émanait du cadavre. Le chauffeur ne pouvait plus dormir dans la chambre.

C’est au bout de quatre jours qu’il s’est enfin décidé à tout déballer. Mercredi 28 décembre, il se rend chez sa mère, qui habite la même localité et lui a tout avoué. « Mone touille Madhvi » devait-il lancer à sa mère qui croyait à une plaisanterie. « Mone dire li all la polis », devait répliquer la mère.

Le frère de Daramdeo Nelliah devait également se rendre sur le lieu du drame. Par la suite, ils ont accompagné le chauffeur au poste de police de Souillac pour signaler ce crime. Les limiers de la Major Crimes Investigation Team, de la CID de Souillac et des officiers de la Scene Of Crime Office ont été mandés sur les lieux du drame. Ils ont découvert le cadavre sur le lit, dans un état de décomposition avancée. La machette, l’arme du crime, a été récupérée. Placé en état d’arrestation, le chauffeur, interrogé le soir même, a relaté les circonstances dans lesquelles il a tué sa compagne.

Après une nuit en cellule, le suspect a comparu devant le tribunal de Port-Louis, jeudi. Il a été inculpé de meurtre. Il a été reconduit en cellule policière. Une reconstitution des faits est prévue ce vendredi.

L’autopsie pratiquée par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le Dr Prem Chamane, médecin légiste, a permis de découvrir la violence avec laquelle la victime a été frappée. Elle est morte d’une fracture du crâne. Le suspect a porté sept coups de machette à la tête et au nez de son ex-compagne. L’enquête menée par le chef inspecteur Goolaup est supervisée par l’assistant surintendant de police Gérard.

 

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