Live News

Il refuse de lui prêter sa moto : un sergent de police étranglé par son fils toxicomane

Le sergent de police sur sa moto. Le sergent de police sur sa moto.

«Mo garson ti kapav touy mwa... » Tels sont les propos d’un sergent de police affecté à la Special Support Unit. Cet habitant de Pointe-aux-Canonniers, âgé de 47 ans, raconte qu’il se trouvait chez lui, dimanche soir, quand Sandeep (prénom fictif), son fils de 18 ans, a voulu lui emprunter sa motocyclette.

Le jeune homme étant sous l’influence de l’alcool, Rajesh (prénom fictif) a refusé net. Sandeep l’aurait alors copieusement insulté. Puis, selon le père, il s’est rendu dans la cuisine où il s’est saisi d’un couteau. « Li finn bat mwa kout pwin e li finn trangle mwa. Mo pa ti pe kapav respire. Mo finn mord li pou li larg mwa », dit le policier dans sa déposition.

Rajesh dit avoir perdu tout espoir en ce qui concerne son fils. « Sandeep est tombé dans le fléau de la drogue, il y a deux ans. Depuis, il est violent et n’obéit plus à personne. Il consomme aussi beaucoup d’alcool et, quand on lui refuse de l’argent, il devient agressif », relate le quadragénaire.

Sandeep lui aurait affirmé qu’il ne prenait plus de drogue depuis janvier dernier, mais le père ignore ce qu’il fait hors de sa présence. « Ses mauvaises fréquentations l’ont entraîné sur cette pente. Il refait le School Certificate et je souhaite vivement qu’il réussisse à ses examens. Depuis ces problèmes, mon épouse est tombée malade et vit dans la crainte. Mo lavi an danze », confie Rajesh à Le Dimanche/L’Hebdo.

« Mon fils est calme de nature, mais il perd la tête dès qu’il consomme de la drogue ou de l’alcool. Il devient alors très difficile de le contrôler », soutient-il. Le policier dit avoir déjà porté plainte contre son  fils dans le passé. Puis, il est revenu sur sa plainte « pour ne pas gâcher son avenir ».

« Cela n’a servi à rien. Parfois, je suis tenté de l’expulser de la maison, mais mon épouse s’y oppose », ajoute Rajesh.

Aux policiers, le fils allègue que son père l’a mordu au bras et aurait menacé de lui nuire. Le dossier sera envoyé au bureau du Directeur des poursuites publiques pour décider de la marche à suivre.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !