Voilà un risque auquel les consommateurs doivent réfléchir avant de prendre eux-mêmes livraison d’un produit. Anwar Keenoo a, lui-même, pris livraison d’une télé achetée dans un centre commercial. Arrivé à la maison, il constate que l’appareil est défectueux. Le vendeur refuse de faire jouer la clause de garantie. La CPU explique.
Anwar Keenoo, âgé de 58 ans, habite Camp-de-Masque. Il explique avoir acheté un téléviseur dans un shopping mall dans le centre du pays, le 14 février 2019. « J’ai acheté le téléviseur à crédit. Il coûtait Rs 53 000. J’ai fait un dépôt de Rs 15 000 pour prendre livraison de l’appareil », dit-il. Après les vérifications pour confirmer l’achat, le vendeur a informé le client que la livraison allait se faire dans deux semaines. Ce qui n’a pas été au goût d’Anwar Keenoo.
Le client, ayant son propre moyen de transport, a préféré prendre livraison de l’appareil le même jour pour ne pas avoir à poireauter pendant 15 jours.
« Je n’ai pas vérifié l’appareil une deuxième fois avant qu’il ne soit embarqué dans mon véhicule. Ce n’est que lorsque je suis arrivé chez moi que j’ai constaté que le téléviseur était défectueux », explique le quinquagénaire. Il aurait aussitôt rebroussé chemin. Au magasin, les préposés auraient, selon lui, accepté de réparer l’appareil. Il allait cependant devoir régler les frais qui s’élevaient autour de… Rs 23 000 !
« Selon le document de garantie, lorsque l’écran est affecté, la garantie n’entre pas en jeu, mais comment vais-je faire pour trouver une pareille somme d’argent ? » fulmine Anwar.
Amrita Guness, chargée de la communication à la Consumer Protection Unit (CPU), explique qu’au niveau son organisme, « nous conseillons aux consommateurs de ne jamais prendre livraison de tout appareil délicat eux-mêmes, car les magasins ont les moyens de transport adaptés pour la livraison des marchandises. Par exemple, si en route, l’appareil est abîmé, le magasin en assumera toute la responsabilité de l’appareil. Au cas contraire, le magasin déclinera toute responsabilité, car le client était en possession de l’appareil au moment des faits allégués », souligne-t-elle.
Amrita Guness a également constaté que malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, certains consommateurs font fi des conseils prodigués par son organisme. « Dans ce cas, il sera difficile pour la CPU d‘entrer en jeu, car dès le départ, le client a signé le document certifiant que l’appareil était en bon état au moment où il l’a récupéré. Dans la mesure du possible, nous verrons si le fournisseur pourra lui accorder une réduction (discount) », indique-t-elle.
Elle a ajouté que si, selon les dispositions de la Trade Act, la réparation peut se faire gratuitement, à l’amiable, il faudra s’arranger auprès du magasin. Au cas contraire, il faudra étudier les preuves avancées par le client avant de contester toute réclamation de frais supplémentaires », conclut-elle.
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