Il périt dans l’explosion d’une citerne : Père dévoué, Humbert Coco voulait bâtir un meilleur avenir pour ses enfants

Louis Sylvio Humbert Coco, surnommé Dadoune, était un homme dont le dévouement à son travail et à sa famille était connu de tous. Soudeur expérimenté, il consacrait sa vie à subvenir aux besoins des siens. Mais une tragédie, survenue le mardi 26 novembre, a brutalement interrompu l’existence de ce père de famille de 44 ans. 

Alors qu’il réparait une citerne d’eaux usées dans un garage à Deux-Bras, dans le sud de l’île, le compartiment a éclaté, laissant Humbert Coco grièvement brûlé. Malgré les efforts immédiats pour le sauver à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, il a succombé à ses blessures. Son employeur, qui se trouvait à ses côtés, a également été grièvement blessé, notamment au visage. Il a été pris en charge à l’hôpital de Moka.

Margarette, la mère d’Humbert Coco, est inconsolable. Résidant à Case-Noyale, elle parle de son fils avec une émotion palpable, évoquant les moments partagés à leur demeure et celle qu’il avait reçue en héritage de son défunt père à Résidence Mangalkhan. « J’ai quatre fils, et Humbert était le troisième », dit-elle, la voix étranglée. Elle raconte que dès son plus jeune âge, Humbert avait dû faire des sacrifices, renonçant à l’école pour soutenir sa famille. « Il est allé à l’école de Mangalkhan, mais il a dû s’arrêter en sixième. Dès l’âge de 14 ans, il a appris le métier de soudeur », explique-t-elle, une fierté infinie dans ses paroles.

En effet, très tôt, Humbert avait pris son destin en main, devenant soudeur après avoir appris le métier auprès d’un voisin à Case-Noyale. Sa réputation s’est bâtie grâce à son sérieux et sa détermination. Il avait réussi à se faire une place dans ce secteur exigeant. Ceux qui l’ont connu se souviennent d’un homme travailleur et passionné. Père d’un garçon et d’une fille, Humbert nourrissait le rêve de se mettre à son compte et de bâtir un avenir meilleur pour ses enfants.

Lorsqu’il n’était pas au travail, Humbert Coco se consacrait à l’entretien de la maison familiale. « Son père est décédé en 2019, et Humbert a hérité de la maison. Récemment, il avait même commencé à nettoyer un terrain voisin où des déchets avaient été abandonnés », raconte Margarette. Bien qu’il lui ait été conseillé de contacter la municipalité, Humbert Coco préférait s’occuper lui-même des petites réparations et des améliorations. Ce projet, qui lui tenait tant à cœur, restera inachevé.

Le mardi 26 novembre, Humbert Coco s’était rendu au garage de Deux-Bras pour réparer une citerne. C’est alors qu’une explosion terrible, un bruit assourdissant, a secoué tout le village. Humbert Coco a été transporté d’urgence à l’hôpital, mais son décès a été constaté peu après. 

La nouvelle de la tragédie a atteint Liliane, la tante d’Humbert Coco, dans la journée. Résidant également à Résidence Mangalkhan, elle s’est immédiatement rendue au poste de police de Rose-Belle. « C’était un homme joyeux, un bon vivant. Il venait souvent chez moi », se souvient-elle, les larmes aux yeux.

Les funérailles de Humbert Coco ont eu lieu le jeudi 28 novembre, à midi, à Case-Noyale, dans l’intimité de la famille, bouleversée par cette perte qui laissera un vide immense.