Il n'a que 16 ans : un ado accro à la drogue sème la terreur chez lui

Il n’a que 16 ans et est accro à la drogue synthétique. Il semble avoir déjà touché le fond en raison de ses mauvaises fréquentations. L'ado fait du chantage à ses parents, il use de la violence et il les vole pour se payer ses doses. Sa mère demande aux autorités de l’emprisonner. 

Tarik (prénom modifié), 16 ans, est un garçon intelligent sur le plan académique, selon ses parents. « Il suivait aussi une formation islamique et il était le premier de sa classe en leçons coraniques », explique le père, 53 ans, qui travaille dans un supermarché. Mais la drogue synthétique et ses mauvaises fréquentations ont chamboulé la vie de Tarik de même que celle de toute la famille qui habite Chemin-Grenier. Il a abandonné ses études. Il n’hésite pas à voler de l’argent et des objets de la maison pour les revendre et se payer ses doses. Il menace sa famille, il l’agresse. Il brandit le suicide…

Sultana, femme au foyer de 46 ans et mère de trois fils de deux autres fils de 21 et neuf ans, lance désespérément un appel aux autorités concernées pour que son fils soit enfermé… « J’avais remarqué que Tariq avait beaucoup changé, confie-t-elle. Puis il a cessé d’aller à l’école. Une fois, il a disparu pendant trois jours. Il est parti chez une cousine et de là-bas, il a téléphoné à son frère pour dire qu’il voulait rentrer et qu’on le laisse tranquille. Au cas contraire, il allait se suicider. Je l’ai accueilli sans problème et il a promis de changer et de reprendre ses études. » En vain !

Gandia et alcool

Tariq recommence à fumer et à boire. Il touche même à la marijuana. Il reçoit des appels téléphoniques à toute heure. Il envisage de se marier alors qu’il n’a que 16 ans. Il n’écoute ni son père ni sa mère ni son grand frère. Le benjamin, étant tous les jours témoin du comportement de son frère, dit détester Tariq. C’est l’enfer à la maison…

Tariq s’enfonce de plus en plus, affirme sa mère. « Quand il sort, il passe deux ou trois jours dehors et quand il rentre, cela peut être à n’importe quelle heure, à minuit par exemple. Il ne dort pas, il bavarde à haute voix au téléphone jusqu’aux petites heures du matin. Il dérange ses frères qui dorment dans la même chambre. Il ne leur adresse même pas la parole », ajoute cette maman désespérée.

Lorsqu’elle se risque à le questionner, Tariq la couvre de gros jurons et brise ce qui lui tombe sous la main des objets. Pire : en deux occasions, il frappe sa mère et son frère aîné qu’il attaque au couteau. Sultana doit enfermer ce dernier dans une chambre pour le protéger avant de lutter pour arracher le couteau des mains de Tariq...

Des oncles et des tantes essaient de le raisonner. Peine perdue ! Quand le petit frère de Sultana lui porte son secours après avoir entendu son neveu l’insulter, Tariq le menace. Puis, il commence à colporter de fausses rumeurs sur son oncle sur un réseau social. Depuis, ce proche préfère garder ses distances.

Dépensier

Pour le moment, Tariq travaille chez un fabricant de… couteaux. « Mais il dépense tout son argent et il mène une vie désordonnée alors que j’aurais tellement voulu qu’il retourne au collège. »

Sultana a sollicité l’aide de la police de Chemin-Grenier, de l’Adsu et de la Brigade des mineurs basée à Rose-Belle. « Je n’ai, malheureusement, obtenu aucune aide. »