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Il meurt écrasé sous un camion - Vidushi, sa veuve : «Nous avions prévu de concevoir un enfant l’année prochaine»

Vishal et Vidhushi au temps des jours heureux.

Rakesh Baboololl, 42 ans, rentrait du travail lorsqu’il a été percuté par un camion le mercredi 27 octobre. Sa veuve de 39 ans explique qu’ils prévoyaient de s’acheter une nouvelle maison et de se construire une famille.  

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Tous les projets du couple viennent de s’écrouler tel un château de cartes. Vidushi va difficilement faire le deuil de son époux, Rakesh Baboololl, aussi appelé Vishal. Ce prothésiste de 42 ans, qui travaillait pour le compte du ministère de la Santé, était au guidon de sa moto dans l’après-midi du mercredi 27 octobre, lorsqu’il a été écrasé par un camion sur la route principale de Beau-Bassin.  

« Vishal et moi avons fait un mariage arrangé il y a dix ans. C’est une tante qui a fait une demande auprès de sa famille. Nous avons appris à nous connaître au fil du temps et nous sommes tombés amoureux », glisse Vidushi au domicile du couple, à Belvédère, à l’arrière de la Cité Chebel, à Beau-Bassin. « Cette maison étant petite, nous avions décidé d’en acheter une plus spacieuse à Coromandel », dit-elle.  

« Nous avions prévu de concevoir un enfant l’année prochaine. ‘Tou inn tom dan dilo aster’ », pleure la jeune femme. Celle-ci espère que la justice ne sera pas laxiste envers le conducteur du camion qui lui a enlevé son mari. Puéricultrice depuis son mariage, elle s’est récemment retrouvée au chômage lorsque l’école maternelle où elle travaillait a fermé ses portes, ce qui a retardé leur projet de fonder une famille. 

Les larmes aux yeux, elle se souvient des derniers instants passés avec Vishal. « Ce jour-là, durant son heure de déjeuner, il m’avait emmenée consulter un médecin. J’ai essayé de l’appeler à plusieurs reprises dans l’après-midi pour prendre de ses nouvelles. Il était sans doute occupé. Il ne m’a jamais rappelée », relate-t-elle. Un appel du poste de police de Beau-Bassin l’a informée de l’accident, sans autre détail.  

Loi contre les chauffards

« Un agent m’a dit de me présenter au poste. Je lui ai demandé si c’était grave. Il m’a répondu par la négative. En arrivant sur place, j’ai aperçu sa moto complètement écrabouillée. C’est là qu’on m’a appris qu’il est mort sur le coup », sanglote-t-elle. Elle n’a pas eu le courage de se rendre à la morgue ou de procéder aux démarches administratives, préférant laisser cette tâche à ses belles-sœurs. 

« J’espère que la majorité va légiférer contre les chauffards. Les responsables de ce type d’accidents doivent être interdits de prendre le volant d’un véhicule, de même que le guidon d’un deux-roues », s’emporte Vidushi. Elle espère que justice sera faite pour son époux et que le conducteur du camion, un habitant d’Albion de 52 ans, ne s’en tirera pas à bon compte.  

Le Dr Ananda Sunnassee, médecin légiste de la police, a attribué le décès de la victime à de multiples blessures. Il a été incinéré le jeudi 28 octobre à Chebel. « Mo garson ti enn lor… Zame li ti lager ek kiken, zame li ti diskite. Li prefer ress trankil, donn dimounn la gaygne. Gramatin tanto li vinn get nou. Tou letan monn dir li ed so prosin. Mo espere bondie donn li paradi », déclare sa mère Maya, une pandita. 

Avec Mukesh, son époux, elle pleure la disparition de ce fils parti trop tôt. Ils se consolent qu’ils aient encore leurs deux filles. « On ne peut rien contre la volonté de Dieu. S’il a fait son choix, l’on n’a rien à y redire », poursuit la dame de 60 ans. Son époux, 65 ans, lui, cache difficilement ses émotions face à ce drame.  

« Motosiklis la finn tronp kamyon la. Me kamyon komsi pann remark li. Linn debouss devan li mem ek linn tap ar li. Misie la inn tonbe. Kamyon inn kontign roule. Linn pass lor misie la ek lor so motosiklet. Linn kraz motosiklet la konpletman », avait fait ressortir un témoin oculaire de l’accident sur les ondes de Radio Plus mercredi après-midi.  

« Mon époux était un homme bon. Il ne disait jamais un mot de travers. Si vous êtes sans le sou et que vous avez le ventre vide, il ne vous laissera pas repartir sans argent et sans vous avoir donné à manger. Tout le monde l’adorait. À Rose-Belle, d’où je suis originaire, il était très populaire. Moi qui suis née là-bas, je ne connais pas autant de personnes que lui », soupire Vidushi.

 

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