Faits Divers

Il meurt carbonisé dans sa maison - Ses derniers mots: « Sap mwa, sap mwa »

Le village de Petit Verger, Saint-Pierre, est en deuil. Joseph Michel Virginie, 77 ans, a connu une fin tragique dans la nuit de mardi. Souffrant d’un handicap, cet ancien électricien, qui était très apprécié dans la localité, a péri dans l’incendie de sa maison. « Sap mwa, sap mwa». Tels sont les derniers mots de la victime à ses proches qui tentaient de l’extirper des flammes.Joseph Michel Virginie (Lom pour les intimes) laisse un grand vide derrière lui. Marié et père de quatre enfants, il était autrefois électricien dans une firme de distribution. Séparé de son épouse, le septuagénaire habitait seul. « Ses enfants se sont mariés et sont partis habiter ailleurs. Mon oncle était un bon vivant », confie son neveu Clarel. Les enfants de Joseph Michel Virginie avaient à cœur son bien-être. Après une opération des yeux, sa fille Micheline l’avait invité chez elle. « Il est resté durant sa convalescence, il ne manquait de rien. » Sa soeur Nicole lui a aussi offert l’hospitalité. « Il est resté un mois puis il est rentré chez lui. » Sa voisine veillait sur lui. « Depuis quatre ans, mon épouse s’occupait du nettoyage et de son repas. Il prenait l’air dans la localité » dit le mari de celle-ci. Colas raconte : « Mon oncle Lom jouait de malchance. Il a subi une attaque cérébrale et ne pouvait marcher correctement. Il s’appuyait sur une canne pour se déplacer. » Le 29 mai 2014, Lom a été sous les feux de l’actualité. Il assistait à l’abattage d’un arbre quand un essaim d’abeilles l’a attaqué. « Il n’a pu fuir. Il a passé deux semaines à l’hôpital. Il s’en est sorti, Dieu merci. » Mardi soir, Joseph était dans son salon quand l’incendie s’est déclaré. Il était sur son canapé et venait de jeter sa cigarette. Il s’est retrouvé prisonnier des flammes. Colas se rappelle encore ces horribles images. « Vers 22 heures, j’ai entendu crier. Je suis sorti, j’ai vu les flammes. Lom ne cessait de crier ‘Sap mwa, sap mwa!’ Les voisins, munis de seaux d’eau, ont tenté de briser les vitres pour évacuer l’épaisse fumée. Mon oncle disait qu’il suffoquait. Nous sommes entrés dans le salon et avons versé de l’eau sur lui. Son dos restait collé au canapé en flammes. » Grièvement brûlé, Lom a été conduit à l’hôpital de Candos. Quelques heures plus tard, il est mort de brûlures excessives, selon l’autopsie. Après cette tragédie, ses proches tentent de comprendre ce qui s’est passé. « Nous sommes dans le flou » lâche Micheline. « Il avait sa carte bancaire le jour de l’incendie, cependant cette carte demeure introuvable. » Autre question : comment son canapé s’est-il embrasé avec une simple cigarette ? « Nous ne comprenons pas comment ce canapé s’est enflammé », confie la fille de la victime. Les vêtements du septuagénaire ont été confiés au Forensic Science Laboratory à des fins d’analyses.
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