Un homme de 40 ans a été arrêté le mercredi 16 février après avoir menacé d’incendier la maison de sa mère de 70 ans avec une bonbonne de gaz ménager. Il a été placé à l’hôpital psychiatrique Brown-Sequard. La septuagénaire explique que son fils était sous l’influence d’une drogue de synthèse au moment des faits.
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Mercredi, dans un faubourg de Port-Louis, Thérèse* revenait du marché, vers 13 h 30, quand elle a trouvé sa maison sens dessus dessous. « Mon fils Adrien* était incontrôlable. Il avait transporté la bonbonne de gaz de la cuisine dans ma chambre à coucher et menaçait de mettre le feu. Mon deuxième fils est arrivé et l’en a empêché. La porte de mon armoire était cassée et il y avait des morceaux de verre éparpillés dans le salon », raconte cette femme de 70 ans.
Elle n’a eu d’autre choix que d’appeler la police. « Les policiers ont embarqué Adrien. Je suis vieille et je ne peux plus supporter son addiction à la drogue », poursuit-elle. Une plainte pour violence domestique a été enregistrée au poste de police d’Abercrombie.
Thérèse, mère de trois enfants, dont Adrien âgé de 40 ans, explique qu’elle vit ce cauchemar depuis cinq ans. « Mon fils est devenu accro à la drogue synthétique. Quand il en prend, il n’est plus la même personne », précise-t-elle.
« Adrien n’est pas un mauvais garçon. Il a des bons sentiments. À l’âge de 26 ans, il est tombé et s’est fracturé la colonne vertébrale. Il est resté cloué au lit pendant neuf mois, avant d’aller se faire opérer en Inde. Sa convalescence a duré longtemps et depuis, il a un handicap », explique Thérèse qui a du mal à contenir ses larmes. Après une pause, elle reprend : « Akoz sa salte la get fami kouma pe detrir. »
Depuis plus de deux semaines, selon sa mère, Adrien divague. « Latet la finn koumans ale », s’attriste-t-elle. Après l’incident de mercredi, le quadragénaire a été conduit à l’hôpital psychiatrique Brown-Sequard par la police. « C’est dur de voir son enfant dans cet état. Surtout à mon âge », lâche la vieille dame, qui veut quand même garder espoir.
Mon fils était incontrôlable. Il avait transporté la bonbonne de gaz de la cuisine dans ma chambre à coucher et menaçait de mettre le feu. "
(* Prénoms modifiés)
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