L’ex-policier Ziaoudeen Noorah ne finit pas de faire parler de lui. Ziaoudeen Noorah, 38 ans, est poursuivi pour meurtre. Sa victime n’est autre que sa mère, Bibi Rashida Noorah, brûlée vive, en 2011. Lundi dernier, il a lancé un cocktail Molotov en direction de la Cour suprême, dans le but de retarder son procès.
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Le lundi 15 octobre, Ziaoudeen Noorah devait comparaître en Cour suprême. Il est poursuivi pour le meurtre de sa mère survenu en 2011. Aux petites heures, il s’est rendu devant la Cour suprême et a lancé un cocktail Molotov contre le grillage. Plus tard, il a appelé le standardiste de la Cour suprême à deux reprises pour signaler la présence d’une bombe dans l’enceinte de palais de justice. Ce qui a perturbé les activités de la Cour suprême.
Le même jour, Ziaoudeen Noorah a été arrêté par le sergent Sookun et le constable Baukur du poste de police du Marché central. Il a avoué avoir lancé le cocktail Molotov et être l’auteur des deux fausses alertes à la bombe. Il a expliqué avoir agi ainsi dans l’espoir que son procès soit renvoyé. Dans certains milieux, on laisse entendre que l’ex-policier voulait célébrer le Nouvel an en compagnie de ses proches, d’où ce stratagème afin de faire retarder l’affaire.
Les jours tumultueux de Zioudeen Noorah ne semblent pas près de se terminer. L’homme aux multiples casquettes ne cesse de choquer son entourage. Si certains le qualifient de meurtrier, pour ses proches « ce serait sa situation familiale qui aurait précipité sa chute ».La descente aux enfers de ce policier a commencé après son mariage, dit-on dans son entourage. « Après avoir rejoint la force policière, il s’est marié. Ce sont ses parents qui avaient choisi celle qui allait être son épouse. Ziaoudeen Noorah était quelqu’un de renfermé. C’était sa mère qui prenait toutes les décisions au sein de la famille », raconte un proche de l’ancien policier sous le couvert de l’anonymat.
Ziaoudeen Noorah et son épouse ont eu trois enfants, des jumelles et un garçon. Au fil du temps, les relations entre Bibi Rashida Noorah, 64 ans, mère de l’ex-policier, et l’épouse de celui-ci se sont détériorées. Ziaoudeen Noorah reprochait à sa mère de trop s’ingérer dans son couple. En plusieurs occasions, Ziaoudeen Noorah a quitté le toit familial.
Puis, le malheur a frappé. L’une des jumelles a rendu l’âme. Ce qui a envenimé la situation au sein de la famille, raconte-t-on. « Il aimait ses enfants. Après la mort de sa fille, il passait des heures au cimetière. Il était anéanti », explique quelqu’un de son entourage.
Les choses vont prendre une tournure encore plus dramatique. Le 26 septembre 2011, Bibi Rashida Noorah trouve la mort dans l’incendie ayant ravagé la pièce où elle dormait. Arrêté, Ziaoudeen Noorah ne tarde pas à passer aux aveux. Selon l’ancien policier, le jour du drame, sa mère lui aurait reproché d’avoir rendu visite à ses enfants chez sa femme. Une dispute a alors éclaté entre sa mère et lui. « Mo latet ti pe fatige e pre pou exploze. Lavi ti vinn inzerab, mo ti desire ant mo mama ek mo madam », racontera-t-il aux enquêteurs.
« Ziaoudeen est passé par des moments difficiles après son mariage. La situation avait atteint un point de non retour », raconte un membre de sa famille. « Ce n’était pas quelqu’un de violent, mais il a été victime de sa situation familiale. »
Ziaoudeen Noorah : le mystérieux
L’ex-constable comptait 11 ans de service au sein de la force policière. Ses anciens collègues retiennent de lui l’image d’un homme plutôt « mystérieux ». « Ziaoudeen Noorah était un personnage difficile à cerner. Il était toujours dans son coin et évitait de fréquenter ses collègues », témoigne un policier qui l’a côtoyé alors qu’il était affecté au poste de police de Vacoas.
Ziaoudeen Noorah n’a pas perdu que sa mère dans des circonstances tragiques. Environ trois semaines avant la mort de celle-ci, le père du policier, Hanan Noorah, âgé de 74 ans, avait succombé à ses blessures, après avoir fait une chute dans les escaliers.
Faussaire
Depuis la mort de sa mère, Ziaoudeen Noorah cumule les déboires avec les forces de l’ordre. Outre le fait d’être poursuivi pour meurtre, il a eu des démêlés avec la police pour délit de faux en écriture. Un jour, il ne s’est pas présenté au poste de police de Phoenix, comme le stipule les conditions de sa remise en liberté sous caution et, par la suite, Ziaoudeen Noorah a produit un certificat médical sur lequel la date avait été falsifiée. Trois charges provisoires ont été logées contre lui, nommément, non respect des conditions de sa remise en liberté conditionnelle, faux en écriture et utilisation d’un document falsifié.
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