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Il a été victime d’un accident en 2008 : Touché au cerveau, l’assurance lui réclame Rs 55 000

L’accident que Vijayanand a subi, il y a huit ans, lui aurait laissé des séquelles au cerveau. Il ne peut plus travailler. Voilà maintenant que l’assurance adverse lui réclame Rs 55 000 de dommages.

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L’accident dont a été victime Vijayanand remonte à 2008. Alors qu’il se rend au travail à moto, il est heurté par une voiture venant en sens inverse. Grièvement blessé, il reste inconscient quatre jours durant. Il est hospitalisé pendant six semaines. Son traitement se poursuivra au-delà de cette date.

Le 7 avril 2016, le ciel semble lui tomber sur la tête. Il reçoit une lettre de la compagnie d’assurance du camp adverse qui le somme de payer Rs 55 250 de dommages au conducteur de la voiture impliquée dans son accident. Vijayanand se rend alors au poste de police de Bambous, puis dans les hôpitaux où il a été traité après son accident. Les démarches sont ardues. « Aux divers hôpitaux, Brown Séquard à Beau-Bassin, Dr A.G. Jeetoo de Port-Louis et Victoria de Candos, on m’a réclamé Rs 1 000 pour chaque rapport médical que je sollicitais. Comment cela se fait-il ? » interroge-t-il.

Amnésie

Selon l’inspecteur Shiva Cooten, du service de communication de la police, les procédures en cas d’accident sont les suivantes : la compagnie d’assurance adresse un courrier au bureau du commissaire de police (CP). À son tour, le bureau du CP réfère la demande au Division Commander concerné par l’accident. Ce dernier remettra alors un rapport de l’accident à la compagnie d’assurance. Il n’y a aucun frais à payer pour cette démarche.

C’est une tout autre affaire au niveau des hôpitaux : la délivrance d’un rapport médical est payante. « Vijayanand n’est plus le même homme depuis son accident », raconte son épouse.

« Cet accident lui a laissé des séquelles au cerveau. Il est victime d’amnésie. Il ne se souvient plus de tous les détails de son accident. Il ne pourrait même pas les exposer devant une cour de justice, alors qu’il a été invité à déposer à deux reprises », ajoute-t-elle.

Vu les circonstances, l’épouse a contacté la compagnie d’assurance de son mari. « Je suis très déçue. L’assureur de mon mari m‘a tout bonnement répondu qu’il ne pouvait rien faire pour lui. J’ai été contrainte de retenir les services d’un avocat pour défendre les droits de mon époux. »

Selon l’inspecteur Shiva Cooten, l’avocat devra réclamer aux autorités policières un rapport de l’accident, afin de prouver que son client n’est pas responsable de l’accident qui s’est produit en 2008.

 

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