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Il est ridicule d’exiger la demission du gouvernement

Texte: Bérenger demande la démission du gouvernement. Il craint que le pire n’arrive au pays. Crise gouvernementale généralisée (Le Matinal  du 16 mars 2016) Commentaire: Democracy Watch se demande pour quelle raison le leader du MMM peut faire une déclaration aussi dénuée de toute signification. Que se passe-t-il après ? Rien évidemment. Il n’y a que Bérenger à Maurice à pouvoir croire qu’il suffit que le chef de l’opposition réclame, même pas dans la rue, la démission du gouvernement, pour qu’un Premier ministre, surtout du calibre de sir Anerood, aille promptement soumettre la démission de son gouvernement à la présidente de la République de Maurice. Nous ne sommes pas sûrs que les derniers des Militants partagent le point de vue de leur Grand Manitou. Le politburo mauve et militant est un des rares endroits au monde où qui ne dit mot ne consent surtout pas. Réclamer pour un oui et pour un non la démission d’un gouvernement démocratiquement élu, c’est méconnaître le respect dû à un choix souverain exprimé en son âme et conscience par notre électorat lors du dernier appel aux urnes. En termes de fréquences de démissions, nos politiciens du PTr et du MSM semblent respecter davantage que ceux du MMM et du PMSD cette volonté souveraine de notre électorat. Ils sont moins, sinon aucunement, enclins à démissionner pour des futilités comme ministres, que leurs adversaires politiques. Ces derniers les accusent volontiers d’être boulonnés à leur fauteuil ministériel. Il y a aussi de la noblesse dans leur refus de jeter le poêlon quand il devient brûlant. Jamais l’opposition n’a été aussi mal placée car maladivement squelettique pour exiger la démission d’un gouvernement majoritaire au-delà de ses meilleures espérances électorales. Sans nous l’avoir demandé, le gouvernement Lepep possède pourtant une majorité capable de modifier notre Constitution. Réclamer, en 2016, la démission d’un gouvernement aussi pléthorique est aussi ridicule que d’espérer la démission parlementaire d’un député de cette majorité écrasante, une élection partielle, une possible victoire électorale de Navin Ramgoolam, l’obligation pour Paul Bérenger de céder à ce vainqueur son fauteuil de chef de l’opposition, pour ne pas déplaire à l’électorat majoritaire  et rural, pour refaire ce qu’il a fait si spontanément en 1993, ou encore parce qu’un sursaut … « patriotique » (Merci Baichoo !) permettra aux Rouges d’accommoder la bande à Ganoo-Fowdar. C’est quand même plus plausible que la démission d’un gouvernement dirigé par un Anerood Jugnauth. En attendant qu’il joue son rôle de leader de l’opposition, qu’il fait très bien, et qui de plus est essentiel dans une démocratie fonctionnelle.
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