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Il est parenté au ministre Seeruttun: sa nomination au poste de CEO fait polémique

La nomination de Jugdish Bundhoo à la MCIA pose maints problèmes : outre ses liens avec le ministre, ses détracteurs évoquent un manque d’expérience pour ce poste.

Est-ce pour ses compétences ou en raison de ses liens familiaux que Jugdish Bundhoo est devenu le Chief Executive Officer (CEO) de la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) ? C’est la question qui intrigue plusieurs acteurs dans le milieu de la canne à sucre depuis la désignation du nouveau CEO, début octobre. Il s’agit du beau-frère de Mahen Seeruttun, le ministre de l’Agro-industrie. La MCIA est un des plus importantes institutions tombant sous l’ombrelle du ministère de l’Agro-industrie. Toutefois, le ministre se défend de toute intervention dans le processus qui a abouti à la nomination de Jugdish Bundhoo. Outre ses liens familiaux, Jugdish Bundhoo est considéré par certains observateurs dans le domaine comme quelqu’un ne disposant pas de l’expérience nécessaire en management. Dans l’appel à candidatures lancé le 14 juillet de cette année, une des conditions recherchées des postulants était d’avoir au moins dix ans d’expérience à un ‘Senior Management level’. Or, selon une source proche de la MCIA, Jugdish Bundhoo « ne remplit pas ce critère ». « Quand il était à la Mauritius Sugar Authority, il s’occupait du VRS et ensuite, il est devenu coordinator au MCIA », précise notre interlocuteur. Sollicité par le Défi Plus, Mahen Seerutuun défend toutefois le parcours du principal concerné : « Il a été cadre de la MSA depuis 1984 avant de devenir Deputy Director. Il a même été Acting Director pendant un moment. »S’il avoue ne pas savoir si Jugdish Bundhoo a occupé ces postes de ‘senior management’ sur une période de dix ans, Mahen Seeruttun assure que « pour des raisons évidentes », il n’a pas été impliqué dans le processus menant à cette nomination. C’est le conseil d’administration qui a fait son choix après l’exercice d’appel à candidatures, précise-t-il. « Cela n’a rien à voir avec la politique », insiste Mahen Seeruttun. Le ministre fait valoir que son beau-frère a, au contraire, été victime de ses liens de parenté sous le gouvernement travailliste et qu’il ne serait pas logique qu’il soit de nouveau victime parce que son beau-frère est le ministre de tutelle de l’organisme où il a postulé.

 

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