Shan (prénom fictif), un jeune de 21 ans, se retrouve dans une impasse, après avoir contracté un prêt bancaire de Rs 100 000.
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Il avait l’intention de s’acheter une moto, mais il a finalement utilisé cet argent pour aider un oncle. Celui-ci qui avait promis de le rembourser dans les plus brefs délais fait désormais la sourde oreille.
Shan ne sait plus quoi faire. Il est aujourd’hui animé d’un sentiment de colère. Sa mère revient sur cette période quand il a sacrifié son plaisir pour aider un oncle qui devait célébrer le mariage de sa fille. « C’était en novembre 2015. Mon beau-frère est venu nous voir. Il a demandé à mon fils de lui prêter Rs 75 000 de la somme qu’il devait emprunter de la banque.
L’oncle a prétendu qu’il avait également fait une demande de prêt, mais que la somme ne serait déboursée qu’en janvier 2016. Il savait que mon fils voulait s’acheter une moto. Mon fils m’a demandé conseil. Comme je savais que mon beau-frère était stressé avec les préparatifs du mariage, je lui ai dit de ne pas refuser cette aide...», explique sa mère.
Cependant, ne voyant aucun remboursement de l’oncle, Shan et sa mère réalisent qu’ils ont peut-être fait une bêtise. « Mon beau-frère n’a jamais rendu la somme empruntée. Il a aussi changé de version. Il ne parlait plus du prêt sollicité auprès de sa banque. Nous avons insisté à plusieurs reprises, pour qu’il prenne l’engagement d’effectuer des remboursements mensuels », ajoute-t-elle.
Croyant que les problèmes sont derrière eux, mère et fils n’ont d’autres choix que d’accepter cet arrangement. Mais une fois de plus, c’est la désillusion. « Mon fils a remboursé Rs 25 000 de son prêt. Nous pensions que l’oncle payait les mensualités, mais nous avons reçu récemment des correspondances de la banque nous informant des retards de paiement.
Quand mon fils s’est informé auprès de la banque, elle a répondu que son oncle n’a jamais effectué le moindre versement. Aujourd’hui, mon fils risque d’être traîné en justice par la banque», indique-t-elle. Elle est d’autant plus affectée qu’elle se sent coupable d’avoir encouragé son fils à aider ce beau-frère ingrat.
« Je réalise que c’est l’avenir de mon fils qui est en jeu. C’est révoltant. En voulant aider un proche, le voilà avec une lourde dette sur sa tête. Pis : à son jeune âge, il devra comparaître en cour et de plus, il risque d’être fiché sur la liste rouge de la banque (des débiteurs récalcitrants). C’est terrible tout cet enchaînement de mauvaises nouvelles », lâche la mère.
Sollicité pour une réaction, l’oncle a bien voulu répondre à nos questions. Il concède que son neveu lui a effectivement prêté de l’argent pour financer le mariage de sa fille. Il affirme avoir commencé à rembourser lesdites mensualités. « Je vais emprunter de ma banque pour rembourser la somme que mon neveu m’a avancée. Zanfan mo frer sa. Linn donne mwa volonterman. Zordi mo frer inn decede. Zame mo pa pou les li tombe », a déclaré l’oncle.
Mise en garde de la banque
Un préposé de la banque met en garde les personnes qui empruntent pour une tierce personne. « De nombreux clients font une demande au nom d’une personne qui ne peut obtenir de prêt. Il est bon que ces clients sachent que quand la banque refuse un prêt à un individu, c’est parce qu’il y a eu une évaluation qui a déterminé que cette personne n’a pas la capacité de remboursement de son prêt.
Maintenant, ces mêmes personnes font appel à d’autres (souvent des proches) pour avoir de l’argent. Dans la majorité des cas, elles n’honorent pas leurs promesses. Pour la banque, seule la personne qui signe pour avoir le prêt et qui a pris l’engagement formel de rembourser est tenue pour responsable. Les gens doivent être conscients des risques qu’ils prennent en empruntant pour une autre personne », dit-il.
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