Sanjay L. , 33 ans, un habitant de Goodlands, a été interpellé dans la journée du mardi 23 février. Ce suspect, un sans-emploi, a été pisté par les hommes du sergent Forod de la police de Goodlands et ceux des sergents Hossany et Suklal de la Brigade pour la protection des mineurs.
Dans la journée du mardi 23 février, le suspect a nié avoir remis des bonbons à des enfants. Mais, grâce à un exercice de « Photo Identification », l’une des fillettes l’a reconnu positivement. Sanjay L., a été autorisé à partir, alors que la police compte tenir une « Screen Identification » dans les jours qui viennent.
Quant à la deuxième fillette ayant porté plainte à la police, elle n’a pu identifier positivement le suspect. Les enquêteurs étudient les pistes, en prenant en considération le fait que le suspect Sanjay L. avait des longs cheveux jusqu’à vendredi. Mais, dans la matinée du lundi 22 février, il s’est rendu chez un coiffeur pour se faire une nouvelle coupe. Face à la police de Goodlands, Sanjay L. a nié s’être rendu dans les parages de l’école que fréquentent ces fillettes. Il a fourni un alibi à la police pour soutenir ses explications. « Mo ti pe travay sa ler la », a-t-il laissé entendre. Ces éléments seront vérifiés par la police.
C’est grâce à un travail minutieux mené sur le terrain et à l’aide des images capturées par des caméras de surveillance aux abords de l’école primaire, que la police a pu remonter jusqu’au suspect. Sur plusieurs séquences vidéo, ce dernier est aperçu rôdant dans les parages de cet établissement scolaire, à des heures jugées « damning » contre le suspect.
L’habitant de Goodlands a été identifié par l’équipe du sergent Forod. Après que deux témoins l’ont identifié sur des photos, une descente policière a eu lieu pour l’interpeller.
Lors d’un exercice de « Photo Identification » une deuxième fillette n’a pu confirmer si c’était bien lui qui distribuait des bonbons. Elle a expliqué qu’elle était confuse, vu que Sanjay L. a des cheveux courts, alors que « l’homme bonbon » avait des longs cheveux. Mais pour les enquêteurs, se fiant à l’allure de l’homme sur les images vidéo, il est considéré comme suspect. Aucune piste n’est écartée.
Une perquisition a eu lieu au domicile du suspect le mardi 23 février, mais aucun élément compromettant n’a été découvert. Quant à l’analyse scientifique du bonbon-lollipop, aucun produit stupéfiant n’a été découvert dans la sucrerie, lors d’une première analyse. Un produit poudreux de couleur blanche et jaune y a été retrouvé à l’intérieur. Il s’agit d’un bonbon « Fizzy Pop ». La police soupçonne qu’il s’agirait d’une ruse de la part de l’homme aux bonbons pour amadouer les enfants.
Alors qu’un des écoliers avait refusé de consommer le bonbon, le suspect aurait pointé un sabre en direction de l’enfant. « Mo garson inn dir nou enn misie inn met couto emba so licou, misie la ti pe fors li pou manzer, me mo zenfan so vent ti plin li pa ti rod manz bonbon la » explique le père de l’écolier au Défi Quotidien. Mais l’enfant a eu la présence d’esprit de quitter les lieux. « J’étais effrayé et j’ai couru en direction de ma salle de classe pour me cacher », relate l’enfant.
Ally Lazer : « Plusieurs cas rapportés par les enfants »
Il tire la sonnette d’alarme. Ally Lazer avance que plusieurs parents lui ont fait part de cas similaires (des inconnus offrant des bonbons à des enfants). Il est catégorique : « Pa akoz lapolis pankor gagne ki ve dir ki li pa egziste. C’est comme l’héroïne, nous savons que les trafiquants en font goûter gratuitement pour qu’au final ces personnes en deviennent accros. Ils sont prêts à tout et continueront à user de nombreuses stratégies pour défier les autorités », avance le travail social sur le terrain depuis de nombreuses années.
De plus, il confirme ce que disent les enseignants et avance qu’il y a un rajeunissement au niveau des consommateurs et trafiquants de drogue. « Dans un collège du Nord, des jeunes filles m’ont dit qu’un individu les avait approchées à plusieurs reprises pour leur proposer de goûter de la drogue synthétique. Dans les faubourgs de Port-Louis, les responsables de deux écoles primaires m’ont demandé de venir à l’école car deux enfants de 10 ans avaient été attrapés avec de la drogue synthétique. Malheureusement, que ce soit ces institutions ou le pays, les responsables préfèrent ne pas trop en parler à cause de la réputation. Entre-temps, le nombre de victimes augmente et nos enfants sont en danger ».
Bonbons suspectés de contenir de la drogue : la police appelle à la vigilance
Des messages de panique circulent en ce moment sur les réseaux sociaux après que plusieurs parents auraient reçu des messages les informant que des bonbons contenant de la drogue seraient distribués aux enfants dans certaines écoles. La police apporte des précisions.
« Fer atension. Banla pe vann sa dan lekol ek zanfan. Partaze dir zot zanfan pa aste sa. La drog sa ». C’est le message qui circule en ce moment sur les réseaux sociaux. De nombreux parents ont partagé le message même s’ils ne sont pas sûrs de la véracité de cette information. Certains sont inquiets et avancent même qu’ils n’enverront pas leurs enfants à l’école pendant quelques jours.
Sollicité pour en savoir plus, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office n’a pas voulu démentir cette information, expliquant « qu’on n’est jamais trop prudent ». Il préfère au contraire que les parents redoublent de vigilance et demandent à leurs enfants de ne pas prendre de bonbons ou autres friandises et boissons des inconnus. « Nous ne savons pas à quel point cette information est vraie. Il ne faut pas oublier qu’il existe dans plusieurs pays des friandises qui contiennent de la drogue et nous ne savons pas quand cela peut gagner Maurice. À ce jour, il n’y a aucun cas avéré. La police continue à enquêter et nous comptons sur la collaboration de tout un chacun ».
Si l’inspecteur recommande que tout le monde reste sur ses gardes, c’est « parce que chaque jour, les trafiquants usent de nouveaux stratagèmes pour faire circuler de la drogue. Donc, il ne faut rien prendre à la légère ».
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