La vie lui tendait les bras. Un mariage religieux et un enfant l’année prochaine, mais le destin en a décidé autrement. Parmesh Seeputty est décédé dans un accident de la route, dimanche dernier. Ses proches se confient.
Lui qui se faisait une joie d’avoir une fille, ne la verra pas naître. Il ne la prendra jamais dans ses bras. Parmesh Seeputty, 25 ans, Akash pour ses proches, est décédé le dimanche 13 octobre, dans un accident survenu à Triolet.
Originaire d’Iqbal Road, Triolet, il respirait la joie de vivre. « C’était un garçon jovial, toujours souriant et prêt à rendre service », indique Sudarshnee, sa sœur cadette âgée de 23 ans. Akash était l’aîné d’une fratrie de trois enfants. Il aimait Sudarshnee et le benjamin, Veer, 15 ans. « Il n’appréciait pas que notre mère me crie dessus et il aimait faire plein de câlins à Veer malgré son âge. Semen dernyer mem, li pe bizou mo ti frer bokou. Mo ti frer pe dir li aret fer sa akoz linn grandi aster, me Akash ti pe kontinie bizou li mem. Isi mo ti frer pa pe kone samem bann dernie bizou li pe gagne-la », confie Sudarshnee, le regard dans le vide.
Après avoir étudié jusqu’en Grade 11 au Triolet State Secondary School, Akash a intégré le monde du travail. Passionné par les deux-roues depuis son adolescence, il a acheté sa première motocyclette peu après ses 18 ans. Une Haojue de couleur jaune, la même motocyclette sur laquelle il a trouvé la mort.
Cela fait deux mois approximativement qu’il avait retapé cette motocyclette. « De zan, trwa zan parla, motosiklet-la ti pe dormi. Il utilisait ma moto, mais parfois cela posait problème quand j’en avais besoin aussi. C’est alors qu’il avait décidé de réparer la sienne », précise son père Vikash, 54 ans.
Le jour du drame, Akash s’était rendu chez ses beaux-parents, à Arsenal, pour aller voir son épouse Nishta, 20 ans, enceinte de six mois et demi. Il est rentré vers 20 h 45. « Cette nuit-là, il m’a dit qu’il allait se coucher tôt, car il avait une dure journée de travail le lendemain. Mo pa kone kiler linn sorti linn ale », se remémore Nishta.
Vikash relate que son fils dînait quand quelqu’un lui a téléphoné. « Monn tann li dir li non li pa pou vini. » Quelques minutes après, il a reçu un second appel. « Il a attendu que je rentre dans ma chambre pour prendre sa moto et sortir », raconte-t-il. Moins de deux heures après, l’un de ses amis proches a frappé à la porte. « Garson-la inn vinn lakaz, li ti pe bien plore. Lerla li dir nou Akash inn mort sur le coup. Linn pran mo papa dan so loto, zot inn ale », indique la sœur de la victime.
Une fois sur le lieu du drame, Vikash a dû identifier le corps sans vie de son fils. « Li pa fasil pou nou papa. Sa laz-la li pe bizin pas par bann eprev koumsa. Li bien difisil pou nou papa. Zot tou inn boulverse kot mwa », confie Sudarshnee d’une voix remplie de chagrin. Elle a appelé sa belle-sœur vers 23 h 25 pour lui annoncer la terrible nouvelle.
Nishta a vu son monde s’écrouler sous ses yeux. Elle devra apprendre à vivre sans Akash, avec qui elle s’est mariée civilement le vendredi 14 octobre 2022. Un mois après, elle assistait à ses funérailles. « On ne prévoyait pas la venue d’un enfant aussi tôt, mais je suis tombée enceinte. Akash s’est réjoui de la nouvelle. On prévoyait de construire notre maison à côté de celle de mes beaux-parents. On comptait se marier religieusement après la naissance de notre fille, prévue en février 2023. Tousala nepli konte aster », dit la jeune veuve, en fondant en larmes.
« Début novembre, comme à l’accoutumée Akash m’a accompagnée chez le gynécologue. Ce dernier a révélé le sexe de notre enfant. C’est une petite fille. Il était tellement content. Il m’a dit : tiabon tifi la sorti kouma mwa. Puis, il s’est empressé de choisir le prénom de notre fille, que je vais lui donner à sa naissance. Ce sera un secret », confie Nishta.
« Parey kouma brigad miner, li ti pe dir li osi li fer parey »
Les proches d’Akash soulignent que le bien-être des jeunes garçons de son quartier lui tenait à cœur. « Il a créé le club GSS Boys, qui regroupe une quinzaine de garçons de la localité. Après le décès de mon frère, ses amis ont changé le nom du club et l’ont baptisé le Brigade Fan Club, en référence au pseudo que portait mon frère », confie Sudarshnee.
En effet, Akash se faisait appeler « brigad ». « parey kouma brigad miner. Li ti pe dir li osi li fer parey. Parski li ti pe esay ankadre bann zenes dan sime », dit son père avec fierté.
Sudarshnee relate que, quelque temps de cela, Akash avait pris l’initiative de tondre la pelouse d’un terrain de football abandonné, situé non loin de sa maison. « Il l’avait bien nettoyé et avait acheté des ballons pour encourager les jeunes garçons à venir jouer au football. Li ti care pou sa bann zen dan so sime-la, li ti pe dir li pa anvi ki zot tom dan bann fleo kouma ladrog. Li ti pe dir limem li ena enn tipti frer, li bizin protez zot. »
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