- Il a été agressé le jour de son 38e anniversaire
Jean Alain Baptiste, 38 ans, a perdu la vie des suites d’une septicémie, après avoir passé 12 jours à l’hôpital. Cet habitant de Karo Kalyptis a été poignardé au cou par son ami, Jean Stevenson H., le 1er décembre dernier. Son épouse, Laurna, a le cœur brisé par cette perte brutale.
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Le drame qui afflige Laurna et sa famille est d’autant plus difficile que l’agression de son époux, Jean Alain Baptiste, s’est produite le jour de ses 38 ans. « Le 1er décembre, c’était le jour de son anniversaire. Il a eu 38 ans, et j’ai acheté un gâteau. Avec ses enfants, nous allions nous réunir pour le partager, mais le destin en a décidé autrement », confie la veuve.
Pourtant, elle avait bon espoir que son mari survivrait à l’agression dont il a été victime. Admis en salle en observation à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, il semblait récupérer. « Il arrivait à parler malgré tout et paraissait se remettre de ses blessures. J’étais convaincue qu’il allait se rétablir », explique Laurna. D’ailleurs, la veille de son décès, elle lui avait longuement parlé. « Nous avions bavardé jusqu’à 1 heure du matin. Il me confiait qu’il ressentait des douleurs sur tout le corps », ajoute-t-elle.
Malheureusement, le lendemain il a poussé son dernier soupir. « Je ne comprends pas ce qui s’est passé. Il allait bien la veille et tout à coup, nous avons appris sa mort », dit-elle. L’autopsie a conclu qu’il est décédé d’une septicémie.
C’est avec beaucoup de peine qu’elle évoque le 1er décembre dernier. Jean Alain Baptiste, et son agresseur, Jean Stevenson H., se connaissaient depuis l’enfance. « D’après ce que je sais, ils n’avaient jamais eu de dispute auparavant », confie Laurna. Du moins jusqu’au jour de l’agression où tout a basculé en un instant lors d’une simple discussion. « Mon époux venait de nettoyer devant la porte, tandis que son ami fabriquait des balais. Jean Alain l’a réprimandé pour avoir mis du désordre. Profitant d’un moment où il avait le dos tourné, il l’a poignardé au cou et au poumon », raconte-t-elle.
Jean Alain Baptiste s’est effondré, ensanglanté. Transporté d’urgence à l’hôpital, il a reçu des soins. Pendant ce temps, son ami a pris la fuite. Ce n’est que quelques jours plus tard que Jean Alain Baptiste a pu expliquer aux enquêteurs de la CID de Port-Louis Nord ce qui s’était passé. Il a identifié son agresseur, déjà connu des services de police pour des faits similaires.
La région où résidait le trentenaire est endeuillée par cette tragédie. Jean Alain Baptiste était connu pour sa discrétion. « C’était une personne aimable. Il a grandi entre Karo Kalyptis et Baie-du-Tombeau, où il vivait chez sa grand-mère. Pêcheur de profession, il laisse derrière lui sept enfants. L’aîné a 21 ans, tandis que le plus jeune n’a que sept mois. C’est une immense perte pour nous », confie Laurna.
Les funérailles de la victime ont eu lieu vendredi au domicile de sa grand-mère à Baie-du-Tombeau.
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