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Il consommait des drogues synthétiques - Sa mère: «Nous avons vécu l’enfer avec lui»

La tristesse règne dans la modeste maison de la famille G. à Petite-Rivière. Le fils cadet de la famille, Kiransingh, 23 ans, n’est plus. Il a été retrouvé mort dans la salle de bains de l’hôpital Brown-Séquard, Beau-Bassin, le lundi 4 janvier. Il avait été admis à cet établissement hospitalier le 24 décembre dernier. C’est à la demande de ses proches que le jeune homme a été admis à l’hôpital Brown-Séquard. Cela à la suite d’une énième agression physique sur sa mère Rajwantee, dont le visage porte encore les traces des coups reçus ainsi que les points de suture. Plus d’une semaine après, le pansement dans ses cheveux révèle la gravité de la blessure qui lui a été infligée à la tête. Le jeune homme reprochait à sa mère de lui avoir volé son argent alors que, selon elle, ce sont ses amis qui sont responsables de ce vol. Kiransingh était pourtant un garçon sans histoire. Il a étudié jusqu’à la Form V, mais n’a pas pris part aux examens du School Certiticate. Ses proches soupçonnent les fréquentations qu’il a eues à partir de cette époque-là. Du jour au lendemain, Kiransingh est devenu taciturne et s’est replié sur lui-même. Les proches pointent du doigt les « amis » qu’il fréquentait et qui, selon eux, l’ont conduit graduellement vers la déchéance. Ils ont aussi découvert qu’il serait devenu un consommateur de drogues synthétiques. Ils supposent que cela a contribué à altérer son comportement et son attitude envers ceux qui tentaient, à maintes reprises, de le ramener sur le droit chemin.

Leker fermal

 
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7916","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-13032","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Drogues synth\u00e9tiques"}}]] La mère et la sœur de Kiransingh G., Rajwantee et Sivrantee ont été contraintes de le faire admettre à l’hôpital psychiatrique à cause de ses accès de colère.

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/div> [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] « Nou ti pe viv enn lanfer avek li », relate sa sœur Sivrantee. Bouleversée par la mort tragique de son aîné, elle ne peut s’empêcher de commenter les misères qu’elle a endurées. « Personne ne pouvait le contrôler. Nous avons tous essayé de le raisonner, mais il ne voulait rien entendre. Parfois, je devais fuir la maison et me cacher pour ne pas subir sa mauvais humeur ». Le regard hagard et le visage marqué par la douleur, Rajwantee regrette l’absence de son enfant, en dépit de toutes les misères et la violence qu’elle subissait. « Malgre seki linn fer mwa, li ti mo zanfan. Azordi mo leker fermal e mo sagrin ki li nepli la », dit-elle. Montrant la maison familiale vidée de tous ses meubles et autres effets, elle explique que c’est son fils qui a tout saccagé dans ses accès de colère. Les panneaux de vitre n’ont pas été épargnés. Ils ont été remplacés par du carton collé à l’aide de bandes adhésives. Selon ses proches, Kiransingh, sans emploi, passait son temps cloîtré dans sa chambre, ou bien il traînait avec ses amis. Il ne fréquentait aucun membre de la famille. Il ne connaissait que ses amis et la drogue. Toutes les démarches entreprises pour qu’il trouve du travail ont été vouées à l’échec. « Il a refusé toutes les propositions qui lui ont été faites », explique son cousin. Avec d’autres proches, il revenait des funérailles du jeune homme quand nous les avons rencontrés.

Victime des drogues synthétiques

Le comportement violent de Kiransingh lui a valu plusieurs internements à l’hôpital Brown-Séquard. Ce sont les officiers du poste de police de Petite-Rivière qui volaient chaque fois au secours de la famille et qui l’ont dirigé vers cet établissement psychiatrique. Son énième admission lui a été fatale. Admis le 24 décembre, Kiransingh s’est donné la mort par pendaison dans la salle de bains de l’hôpital. Un évènement tragique que le président de la Nursing Association, Ram Nowzadick, arrive difficilement à comprendre.

La Nursing Association en colère

Ram Nowzadick est outré par le décès du jeune Kiransingh dans l’enceinte de l’hôpital Brown-Séquard. Il pointe, sans ambages, l’administration de l’établissement de Beau-Bassin. Il reproche également au ministère de la Santé de n’avoir pas pris les dispositions nécessaires par rapport aux avertissements maintes fois formulées par son association. Ram Nowzadick soutient également que le 4 janvier, l’hôpital était en sous-effectif et allègue que le Nursing Supervisor de service ce jour-là n’a pas su déployer le nombre adéquat d’infirmiers dans les diverses salles afin de pallier cette situation. Contacté, le ministère de la Santé n’a pas voulu commenter sur cette affaire, attendant le rapport de l’hôpital Brown-Séquard. La police enquête aussi sur cet incident afin de déterminer les responsabilités.

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