Il ciblait l’ambassade de France avec une bombe artisanale : ordinateur portable, smartphones et inscriptions arabiques saisis chez Jaabir Papuretty

• Le suspect placé en détention incommunicado

La Major Crime Investigation Team (MCIT) a pris le relais dans l’enquête portant sur la tentative d’attaque contre l’ambassade de France, survenue le vendredi 17 mai. Après avoir intercepté Jaabir Papuretty, vendredi, dans une ruelle donnant accès à l’arrière du consulat français, à la rue Saint-Georges, Port-Louis, la police a saisi une dynamite artisanale, qu’il aurait confectionnée lui-même, ainsi qu’un couteau et son passeport. « Monn vinn pou eklat lanbasad de France ar dinamit », a-t-il déclaré aux policiers. 

Depuis vendredi soir, lors des perquisitions dans deux maisons où vit le suspect à Vallée-Pitot, plusieurs objets et effets personnels ont été confisqués par la police. Parmi, un ordinateur portable, des téléphones cellulaires et des inscriptions arabiques ont été retrouvées dans sa chambre. Il est en détention incommunicado, selon les protocoles prévus dans les délits liés au Prevention of Terrorism Act (PoTA). Cela signifie que pendant les 48 heures suivant son arrestation, il n’a pas le droit d’être en contact avec quiconque ni avec un avocat pour l’assister dans l’enquête. Il est prévu que ses parents soient interrogés ultérieurement.

En mai 2016, l’ambassade de France avait été ciblée par une attaque. Des coups de feu avaient été tirés en direction du bâtiment par des individus. Des graffitis faisant mention de l’État islamique avaient été inscrits à l’aide de bombes aérosol sur un mur non loin de l’ambassade ce soir-là. Depuis, les lieux demeurent sous protection policière renforcée, avec la présence permanente d’un véhicule de la Special Supporting Unit devant le consulat.