Il avait enlevé une fillette de cinq ans en pleine rue : un quinquagénaire à l’ombre pour six ans 

Il avait kidnappé, le 6 octobre 2017, une fillette de cinq ans, alors que celle-ci jouait devant sa maison à Port-Louis. Chandraduth Kolahal, un habitant de Pailles âgé de 52 ans, a été condamné à six ans de prison en cour intermédiaire. La fillette a été sauvée de justesse, le même jour, à la suite de l’intervention d’un voisin. 

«On ne peut qu’imaginer l’horrible incertitude que les parents auraient subi toute leur vie si cet enlèvement avait abouti  et si l’enfant n’aurait jamais été retrouvé. Ils n’auraient jamais su si leur fille était vivante ou morte (… ) », a fait ressortir la magistrate Kesri Soochit à l’énoncé du verdict. 

Celle-ci a affirmé que le fait que l’accusé était sous l’emprise de l’alcool au moment des faits n’est pas une défense. La cour a pris note qu’il souffre d’alcoolisme et d’autres maladies mentales. « C’est quelqu’un qui a besoin d’aide », a souligné la magistrate. Néanmoins, dit-elle, la cour ne peut ignorer l’énormité de ce crime. Vu les circonstances de cette affaire, a écrit la magistrate, une peine de prison est amplement justifiée. 

Malgré le fait que l’enfant n’a été enlevée que pendant une courte période et qu’elle en est ressortie indemne, il demeure toutefois que le quinquagénaire a commis un délit grave. 

Le quinquagénaire faisait l’objet d’une accusation d’ « abducting child » devant la cour intermédiaire. Cela, en vertu de l’article 13C(1)(a) de la Child Protection Act.  Il avait plaidé coupable à l’accusation. 

Dans ses dépositions à la police et en cour, Chandraduth Kolahal s’était défendu en déclarant qu’au moment des faits, il était sous l’emprise de l’alcool. Il avait soutenu qu’il suivait des traitements à l’hôpital Brown Séquard et était sous traitement. Cependant, il avait affirmé avoir arrêté les cachets, car il ne pouvait gérer les effets secondaires. D’autre part, il avait soutenu qu’il avait changé et avait graduellement arrêté de boire. 

Chandraduth Kolahal avait raconté en moult détails à la police le déroulement de la journée du 6 octobre 2017. Il avait déclaré qu’il marchait près d’un poste de police quand il a vu une petite fille. Celle-ci jouait devant sa maison. Il ne la connaissait pas. Mais c’était plus fort que lui. Il avait voulu la toucher, l’attraper et la caresser, car il la trouvait  belle. 

Ne voyant personne aux alentours, il est passé à l’action. Il a attrapé l’enfant par le col et l’a emmenée avec lui. Il tentait de la tirer de force pour emprunter une autre ruelle. Ce faisant, il a entendu quelqu’un crier. Paniqué, il avait laisse la fillette en pleine rue avant de prendre ses jambes à son cou. Toutefois, il avait été rattrapé par une personne qui l’avait ensuite remis à la police.