Hussein Jafferally, 17 ans, a quitté ce monde de manière tragique. Le jeudi 26 janvier, il était sur sa motocyclette au croisement des rues Labourdonnais et Pope-Hennessy, à Port-Louis, quand il a été victime d’un accident avec un autobus. Grièvement blessé, cet adolescent de Vallée-Pitot s’est retrouvé en soins intensifs. Il a poussé son dernier souffle trois jours plus tard, le dimanche 29 janvier.
Parvez et Wyda Bye Jafferally, ses parents, et ses deux sœurs, Shaheen, 25 ans, et Shazia, 28 ans, sont dévastés par sa disparition soudaine. Très jeune, il a voulu se lancer dans le monde du travail. « Il a arrêté le collège en Form 2 », nous dit sa mère.
« Li ti enn garson bien debrouyar. Li ti ena bokou proze », poursuit-elle. « Il voulait devenir coiffeur », précise sa sœur Shaheen. En attendant, il récoltait un peu d’argent pour pouvoir se payer les cours. Il y a quelque temps, il s’était ainsi lancé dans la vente de kebab.
Hussein était un adolescent très occupé. « Il avait le cœur sur la main. Cela fait un moment qu’il s’est joint à l’Al Hudaibiyyah Funeral and Islamic Centre. L’association organise des funérailles et fait du travail social. Hussein aimait aider les gens dans le besoin. f », racontent ses proches avec fierté. Jeune homme pieux, il participait également aux cérémonies religieuses organisées par un autre groupe.
Il y avait une autre activité à laquelle Hussein s’adonnait avec passion : le football. « Depuis très jeune, notre fils jouait au foot. Tout le monde le connaissait pour ses talents de buteur. Zot kone li met bokou goal », relatent ses parents. C’est avec un sourire que sa sœur nous montre les coupes et médailles qu’il a remportées lors de ses nombreuses participations à des compétitions.Hussein avait une petite amie.
Celle-ci est encore au collège. « Li ti kontan enn tifi. Me zot ti pe atann li fer so letid pou marie », nous dit-on. Il y a un mois environ, il s’est acheté une motocyclette. « Kan linn vinn dir nou li pe aste enn motosiklet, noun dir li non pa bizin pran. Me enn kamwad inn dir li pran. Linn aste », regrettent ses proches.
Depuis, il prenait chaque jour sa motocyclette pour se rendre sur son lieu de travail, situé en face du magasin Galaxy. « Mo garson ti fini gagn so learner », indique son père. En ce jour fatidique du 26 janvier, « li ti fini rant dan travay tou li. Me linn al gagn enn call de so kamwad pe demann li vinn pran li so lakaz. Mo garson touzour li pa kav refize li. Linn resorti pou al pran garson la », raconte sa maman. C’est alors qu’il a été fauché sur la route. Gravement blessé à la tête, Hussein a succombé à ses blessures au bout de trois jours d’hospitalisation en soins intensifs. Ses funérailles ont eu lieu lundi. Ils étaient nombreux à assister aux obsèques.
Riyaad Peertum : « Li ti enn garson responsab »
Riyaad Peertum, responsable de l’Al Hudaibiyyah Funeral and Islamic Centre, et les membres du centre sont très attristés par la mort d’Hussein Jafferally. « . Hussein était un jeune très impliqué dans ce qu’il faisait. Quand il sortait du travail, il venait nous aider. D’ailleurs, lors des dernières intempéries où il y a eu des inondations, il s’est beaucoup investi. Il le faisait bénévolement. Li ti enn garson responsab dan so travay isi », nous dit Riyaad Peertum.
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