Human story : violentée et violée sous le toit conjugal pendant trois ans

Pendant trois ans, Tania (29 ans) a été battue et violée sous le toit conjugal. Aujourd’hui, elle sort de son mutisme. Elle a la ferme intention de porter plainte contre son mari pour viol et sodomie. Elle compte aussi le dénoncer pour un cas de vol.

Ils se sont rencontrés dans une firme privée. Celui qui allait devenir son époux paraissait sincère, honnête, gentil. « Il m'a donné l'impression de m'aimer beaucoup. En tout cas, c'est le visage d'un amoureux qu'il a montré lorsque nous sortions ensemble », relate Tania.

Un an après, ils se sont mariés. C'est après leur mariage que Tania a commencé à découvrir le vrai visage de son mari. « J'ai constaté plusieurs changements en lui. Son attitude n'était plus la même. Il n'était plus l'homme charmant que j'avais connu avant notre mariage », poursuit la jeune femme.

Tania devait se rendre compte que son mari n'aimait pas rester à la maison. Il traînait d'un lieu à un autre. Quand elle lui a posé des questions, il n'a pas voulu s'expliquer. Il ne voulait pas aussi dire ce qu'il advenait de ses économies. Il ne donnait plus un sou à son épouse. Puis Tania a appris que son mari la trompait. Avec le temps, il lui a avoué qu'il en aimait une autre.

Entre-temps, Tania est tombée enceinte. Mais son mari n'était jamais à ses côtés. Elle devait se débrouiller toute seule. Dans sa tête, elle s'est dit que son mari n'allait pas changer. Mais sa famille lui a demandé de s'armer de patience. On lui a fait comprendre que l'angoisse faisait plus partie du quotidien d'une femme qui était enceinte. Elle a donc continué à habiter sous le même toit que son mari.

En son for intérieur, avoue Tania, elle aimait toujours son mari. Elle a gardé espoir que peut-être avec l'arrivée du bébé, il allait changer. Mais elle s'est lourdement trompée. La venue du bébé n'a fait aucune différence : le comportement de son mari a même empiré. Et il continuait à dépenser tout son argent sans rien mettre de côté pour les besoins de la famille.

Ne pouvant plus endurer la situation, Tania a voulu retourner chez ses parents. Cependant, ces derniers lui ont fait comprendre qu'elle devait consentir à des sacrifices à cause de son enfant. La vie sous le toit conjugal est devenue insoutenable pour la jeune mère. « Soudain, mon mari s'est calmé, comme pour montrer qu'il avait changé. Mais le changement n'a duré que deux mois. Il a commencé à chat et à envoyer des messages à l'autre femme et cela même en ma présence. Quand j'ai voulu le confronter à ce fait, il m'en a empêchée », confie Tania.

Ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que le pire restait à venir. Son mari a commencé à la battre, à la brutaliser même. Il lui donnait des coups de poing et de pied. D'autres fois, il essayait de l'étrangler. Elle a porté plainte contre lui à la police, mais rien n'a changé. Son mari et la maîtresse de ce dernier se parlaient librement et quand ils entendaient la voix de Tania, ils ricanaient. Selon Tania, chaque fois qu'elle implorait ses parents de la sortir de cet enfer, ils lui répétaient toujours qu'une femme devait se sacrifier pour son enfant, qu'il n'y avait pas à sortir de là.

Entre-temps, c'est elle qui s'occupait seule de leur enfant. Elle devait tout faire par elle-même. Après trois ans de calvaire, son mari a décidé de faire chambre à part. Cette décision a donné un peu de repit à Tania. Il n'y avait plus alors aucun dialogue entre elle et son mari. Certaines plaintes que Tania avait portées contre son mari ont été logées en cour. Mais elle a dû abandonner d'autres sous la pression familiale.

Il se balade à poil dans la maison

La situation a pris une autre tournure sous le toit familial quand le mari de Tania a commencé à se balader à poil. Et comme si cela ne suffisait pas, il a forcé sa femme à avoir des relations avec lui. Tania relate que son mari se comportait ainsi quand il était saoul. « Quand il était sobre, il ne disait pas un mot. J'étais comme une étrangère pour lui. Mais une fois qu'il avait bu, il venait vers moi, me pelotait, m'embrassait de force. Si j'essayais de me défaire de lui, il me giflait, me tapait. Il se comportait comme si c'était moi qui avais été infidèle. »

Une fois, alors qu'elle s'était réfugiée dans une chambre, révèle Tania, il a forcé la porte, l'a projetée sur le sol et l'a sodomisée. C'est alors que leur enfant, qui s'était réveillé, est venu vers eux. Son mari l'a grondé et lui a demandé de partir. Une autre fois, alors qu'elle était avec son enfant, son mari est entré dans la chambre pour la traîner dans une autre chambre. Là, il lui a attaché les bras. Ensuite, il l'a frappée au visage et l'a violée. Depuis, selon Tania, son mari l'a régulièrement violée.

Dégoûtée, Tania a pensé mettre fin à ses jours. Elle a signifié à ses parents qu'elle le ferait s'ils ne l'aidaient pas. Se rendant compte de la gravité de la situation, ces derniers sont alors intervenus. Ils sont venus chercher Tania et n'ont pas voulu qu'elle retourne auprès de son mari, même quand ce dernier est venu leur supplier larmoyant pour qu'elle retourne sous le toit conjugal. Aujourd'hui, ils sont divorcés. Et l'homme est toujours avec sa maîtresse.

« Notre histoire, ce n'est pas de l'amour. Il était mon choix et je l'assume. Mais c'était une erreur », regrette Tania.