Malvoyante, elle veut trouver du travail qui lui permettra de quitter la maison familiale où, selon ses propres mots, elle « étouffe ».
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Âgée de 21 ans, T.Y. est malvoyante. Malgré son handicap, cette habitante du Nord cherche un emploi pour gagner de l’argent, mais également pour rompre avec l’existence monotone qu’elle mène depuis quelque temps, étant confinée chez elle. « Si je pouvais avoir un emploi comme réceptionniste, cela m’arrangerait beaucoup », dit-elle. « Je possède des qualifications et j’ai aussi de l’expérience puisque j’ai déjà travaillé pour une entreprise appartenant à une personnalité mauricienne bien connue ». Elle ajoute qu’elle a quitté ce travail suite à un problème familial.
La jeune fille vit avec ses parents. « Je ne sais pas si c’est à cause de mon handicap, mais j’ai l’impression d’être une fille rejetée. Je passe mes journées toute seule, livrée à moi-même. Mes parents travaillent et j’ai deux sœurs. Ma sœur ainée a sa vie, et quant à la dernière, je l’aime, certes, mais il est difficile de se confier à une enfant qui n’a même pas 10 ans… », déclare-t-elle.
À l’époque, quand T. Y. travaillait, elle a fait la connaissance d’un garçon, mais sa famille a mal réagi à cette histoire d’amour. Elle a rencontré des problèmes et a dû quitter son travail. « Depuis, je reste à la maison et je ne peux pas sortir. J’étouffe. Si je pouvais avoir un travail, cela me permettra de sortir et de respirer », avance-t-elle.
Son problème de vue date depuis sa naissance, mais s’est aggravé à l’âge de 18 ans. Toutefois, elle affirme que le garçon qu’elle aime l’accepte malgré ses problèmes de vue. Elle avance qu’elle a aussi le soutien du père du garçon.
« Je suis une jeune fille. N’ai-je pas le droit d’aimer ? Je connais ce garçon depuis deux ans et je me suis toujours comportée convenablement. Je ne comprends pas pourquoi mes parents s’opposent à cette relation », dit-elle en soupirant.
Pour meubler ses longues journées ennuyeuses, une fille de son âge aurait pu utiliser son smartphone, or le sien a été sérieusement endommagé. « Je n’ai pas de moyens pour m’en offrir un autre. J’ai appris le braille et il existe une application que des personnes malvoyantes comme moi peuvent installer sur leur smartphone. Malheureusement, je n’en ai plus », dit T. Y. Cette dernière a également un autre problème. En effet, elle est très préoccupée par la baisse graduelle de sa vue. Une solution serait, peut-être, de se faire soigner à l’étranger grâce à son petit-ami. Ce projet verra-t-il le jour ? L’avenir nous le dira.
T. Y bénéficie-t-elle d’une aide sociale ? « Si, mais je ne vois pas (sans jeu de mots) cet argent », répond-elle. La rédaction a fait part de ce problème à l’Acting Deputy Commissioner de la Sécurité sociale, Dharma Ramjunum.
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