Ibrahim a 25 ans. Il est physiquement et mentalement handicapé. C’est sa mère Nas qui s’occupe seule de lui. « Il est ainsi depuis sa naissance. Il lui faut une attention de tous les instants. Depuis la mort de mon mari, il y a huit mois, je me retrouve dans les pires difficultés », confie la maman. Elle est désormais seule à subvenir aux besoins de son fils.
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« C’est mon époux qui portait notre fils dans les escaliers pour qu’il puisse prendre le car scolaire. » Ibrahim fréquent une école spécialisée.
« Depuis le décès de mon mari, je n’ai personne pour m’aider à descendre mon fils dans les escaliers. Je me retrouve dans cette triste situation au quotidien. Ibrahim pèse 45 kilos, je ne peux le porter seule dans les escaliers. C’est dangereux pour lui et pour moi en même temos. L’idéal, ce serait d’avoir un fauteuil spécial pour monter et descendre les escaliers », confie la maman.
Nas est une solide mère de famille. Malgré ses soucis, elle garde le sourire et nous raconte comment elle s’y prend avec son fils. « J’attends qu’Ibrahim soit à l’école pour aller travailler. Vers 15 heures, je suis déjà à l’attendre à la maison.» Elle avoue tristement qu’au niveau professionnel, les choses ne vont pas bien en ce moment et que bientôt, elle risque de se retrouver avec plus de dettes sur les épaules.
Ibrahim, témoin de l’amour que lui porte sa maman, est conscient de toutes ses difficultés. Même s’il ne peut parler, il arrive à lui exprimer toute sa reconnaissance. « Nous avions une vie aisée. Aujourd’hui, je n’ai pas les moyens financiers d’offrir cette chaise à mon fils. Je suis endettée jusqu’au cou, je ne sais plus quoi faire. J’espère qu’avec le soutien et la générosité du public, je pourrai enfin obtenir un fauteuil adapté pour mon fils », conclut Nas.
Toute personne désireuse de l’aider peut contacter la rédaction au 208 2002 ou via WhatApp et SMS au 5256 5154.
L’Aprim n’a pas de ‘male helpers’
L’Association des parents pour la réhabilitation d'infirmes moteurs (Aprim) vient en aide aux enfants handicapés et à leurs familles. Elle les accueille également durant la journée et offre des facilités de transport. Depuis plus d’un mois, l’Aprim a demandé à ses chauffeurs de ne plus entrer chez les gens, car ils ont déjà un rôle bien défini. « Nous avons déjà deux ‘helpers’ dans les deux bus de l’école. Ce sont deux femmes qui accompagnent les enfants. Nous n’avons hélas pas de ‘male helpers’. L’Aprim est une ONG. Elle manque de soutien financier afin de pouvoir recruter du personnel. Je comprends la détresse de la maman d’Ibrahim. Il serait bien que le ministère nous vienne en aide », déclare Josiane Ah Siong, présidente de l’association.
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