Il s’apprêtait à partager les commandes d’un Boeing 777 de British Airways à destination de Maurice avec 300 personnes a bord.
Le seul hic : le taux d’alcoolémie de Julian Monaghan, pilote britannique âgé de 49 ans, dépassait de quatre fois la limite autorisée. Arrêté sur place, le 18 janvier à l’aéroport de Gatwick, le pilote est passé en jugement mardi au Lewes Crown Court. Il a écopé de huit mois de prison ferme. Sa licence de pilote lui a également été retirée et il ne retournera probablement plus jamais dans un cockpit.
Julian Monaghan avait plaidé coupable, mais cela n’a pas suffit pour lui obtenir la clémence de la cour. Des analyses avaient démontré que son taux d’alcoolémie était de 86 mg d’alcool pour 100 litres de sang. La limite légale pour un pilote est de 20 mg.
Ce jour-là, c’est un technicien de bord qui avait alerté la police, car il avait senti de l’alcool dans l’haleine du pilote. Selon l’avocat du pilote, celui-ci avait bu une vodka-Coca peu de temps avant d’embarquer. Or, les pilotes ne peuvent prendre de l’alcool au moins huit heures avant de monter à bord. L’avocat devait aussi plaider que Julian Monaghan n’était que le troisième pilote à bord et devait prendre les commandes uniquement après plusieurs heures de vol. L’homme de loi devait aussi soutenir que son client n’était pas ivre-mort.
Mais, la législation est extrêmement stricte lorsqu’il s’agit des pilotes. En Angleterre, il y a eu deux autres cas récents. Le premier en 2015 et le second en 2017. Les fautifs ont pris dix et neuf mois de prison, respectivement.
Jeudi dernier déjà, le magistrat avait informé ce pilote qu’il y a une « très très grande chance qu’il ira immédiatement en prison dès que la sentence sera prononcée.»
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