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Huile comestible - Soodesh Callichurn : «D’autres sources d’approvisionnement ont été identifiées»

Depuis le vendredi 18 mars 2022, le ministère du Commerce et de la protection des consommateurs a imposé un quota sur l’achat de l’huile comestible. Chaque personne a droit à deux litres d’huile. En cause, la décision de l’Égypte, qui est un de nos principaux fournisseurs, d’interdire l’exportation de ce produit. Le ministre Soodesh Callichurn demande, cependant, à la population de ne pas céder au « panic buying », car d’autres sources d’approvisionnement ont été identifiées.

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Le ministre du Commerce demande à la population de ne pas se céder au « panic buying ». « Je viens de m’entretenir avec les représentants de Moroil et d’Agiliss, qui sont deux gros importateurs d’huile comestible à Maurice. Ils m’ont fait comprendre qu’il n’y a aucun problème de stock. Certaines étagères vides dans les supermarchés seront remplies d’ici ce dimanche », affirme-t-il. Soodesh Callichurn soutient qu’il n’y a aucune pénurie. « Dans les jours à venir, d’autres cargaisons seront livrées », assure-t-il.

Je viens de m’entretenir avec les représentants de Moroil et d’Agiliss, qui sont deux gros importateurs d’huile comestible à Maurice. Ils m’ont fait comprendre qu’il n’y a aucun problème de stock »

L’Égypte a interdit l’exportation

Qu’en est-il du communiqué du ministère du Commerce le vendredi 18 mars qui demande aux boutiques, supérettes, supermarchés, hypermarchés et d’autres commerces de limiter la vente de l’huile à deux litres par personne. Soodesh Callichurn explique que vu que l’Égypte a interdit l’exportation de l’huile, il fallait, prendre une décision. Car 37 % de l’huile comestible que nous importons à Maurice provient de ce pays. « Il fallait trouver une alternative. Ainsi, on a pensé, qu’en attendant que les importateurs mauriciens trouvent d’autres sources d’approvisionnement, il se peut que nous rencontrions des problèmes », avance le ministre. Toutefois, les importateurs ont déjà identifié d’autres fournisseurs. « Les consommateurs n’ont pas à s’inquiéter », soutient-il.

Se tourner vers l’Inde

Le directeur de P&P International, Pritam Dabydoyal, explique que depuis 90 jours le prix de l’huile ne cesse d’augmenter sur le marché mondial. « L’Ukraine est le plus gros producteur de tournesol (sunflower) et avec cette guerre personne ne sait ce que nous réserve l’avenir. Ainsi, tous les pays exportateurs au monde prennent des précautions » souligne-t-il. 

Ainsi, l’Égypte vient d’interdire l’exportation de l’huile, car le ramadan approche, dit-il et c’est le même cas en ce qui concerne la Turquie. Pritam Dabydoyal indique que tant que les pays fournisseurs continuent d’exporter de l’huile, il ne devrait pas avoir de problème d’approvisionnement sur le marché local. Par contre s’ils arrêtent d’exporter, les importateurs mauriciens n’auront d’autres choix que de se tourner vers l’Inde qui produit également l’huile, mais à base de riz, dit-il.

Dans une déclaration dans le Défi Plus du samedi 19 mars 2022, Jérôme Clarenc, directeur commercial chez Moroil, producteur local d’huile comestible, souligne que des dispositions sont prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement sur le marché local malgré la volatilité au niveau mondial. « Les consommateurs cèdent au ‘panic buying’ engendré par le contexte international. Nous les comprenons, mais nous les rassurons que nous avons un stock suffisant », soutient-il, tout en ajoutant que cette situation démontre l’importance de privilégier les produits locaux en ces temps de crise.

 

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