Le nombre de travailleurs étrangers dans l’hôtellerie et la restauration est en baisse. Cette année, les contrats de nombreux expatriés ne sont pas renouvelés.
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De 657 à fin septembre 2015, le nombre d’étrangers travaillant dans l’hôtellerie et la restauration est passé à 634 pour la même période cette année. Cette baisse s’explique notamment par le fait que les règles du ministère du Tourisme pour l’emploi d’étrangers sont maintenant plus restrictives.
« Dans le cadre de la politique gouvernementale de créer des opportunités d’emploi pour les Mauriciens, le ministère du Tourisme a établi depuis septembre 2015 des règles plus strictes. Ainsi, plusieurs contrats n’ont pas été renouvelés cette année », affirme-t-on au ministère du Tourisme. Si elles veulent employer des étrangers, les entreprises du secteur de l’hôtellerie peuvent faire une demande, à condition que la compétence recherchée soit rare à Maurice et figure sur la liste dressée par le ministère (comme chef, spécialiste en e-marketing, ou Coffee Barista par exemple).
Deepak Balgobin, directeur des ressources humaines à l’hôtel Shanti Maurice, explique que « les postes comme Food and Beverage Manager, Executive Housekeeper et Spa Manager, étaient occupés par des étrangers l’année dernière. Maintenant, des Mauriciens occupent ces postes qui ne font pas partie de la liste émise par le ministère ».
Il ajoute qu’il y a des coûts additionnels associés aux travailleurs étrangers, « surtout pour les hauts cadres. Il faut prévoir les billets d’avion, le logement, le transport, l’école pour leurs enfants entre autres. En formant des Mauriciens pour occuper des postes importants, les hôtels arrivent à faire des économies ». D’autre part, ajoute-t-il, les touristes préfèrent être servis par des Mauriciens et profiter de la culture mauricienne lors de leur séjour.
102 détenteurs d’Occupational Permit
Outre les 634 employés du secteur qui ont un permis de travail à Maurice, 102 ont des occupational permits, indique le Board of Investment (BoI). « Ils sont des hauts cadres à des postes importants tels que CEO, directeur général, chef d’opération, directeur régional, directeur de finance ou encore Business Development, Revenue Management, Marketing, dont le salaire de base devrait dépasser Rs 60 000 mensuellement », indique-t-on au BOI.
Nombre de permis de travail valides dans l’hôtellerie et la restauration
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Source : ministère de l’Emploi
Nombre d’occupationAL permits (OP) délivrés dans le secteur de l’hôtellerie en 2016
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Source : BOI
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