Cet établissement situé à Palmar et qui a récemment ouvert ses portes, encourage ses clients à découvrir une variété de produits locaux fabriqués dans la région. Rencontre avec trois artisans, parmi une dizaine d’entrepreneurs qui fournissent l’hôtel.
À la rencontre des artisans
Chez SALT of Palmar, les clients peuvent non seulement découvrir les produits locaux sur place, mais ils peuvent aussi se rendre chez les fournisseurs de ces produits. SALT invite, en effet, ses clients à rencontrer les fournisseurs de l’hôtel pour découvrir les différents modes de production utilisés à Maurice. « Avec ce concept qui rapproche les hôtes et les visiteurs, l’hôtel a déjà rassemblé une large communauté de Mauriciens, qui se sentent fiers de rejoindre un établissement dirigé par des locaux et qui défend véritablement la culture et notre patrimoine », soutient le directeur général de l’hôtel.
Reotee Buleeram, Vannière : 40 ans de métier et toujours d’attaque
À 74 ans, Reotee Buleeram n’a pas l’intention de lever le pied. Avec plus de 40 années d’expérience, elle confectionne de magnifiques paniers traditionnels tissés à la main dans son atelier, à Brisée-Verdière.
« Je fabrique mes paniers depuis si longtemps qu’honnêtement, je ne saurais dire quand j’ai débuté mais cela fait plus de 40 ans. Ma belle-mère m’a tout appris. C’est transmis de belle-mère à belle-fille », précise Reotee Buleeram. Son objectif est de transmettre son héritage à la prochaine génération de vanniers. Et d’ajouter : « Par la suite, je l’ai montré à ma belle-fille. D’ailleurs, tous les paniers de plage que j’ai conçus avec l’aide de cette dernière pour SALT of Palmar sont fabriqués à base de plastique recyclé. Ils sont très solides et c’est une bonne chose de pouvoir réutiliser le plastique que les gens jettent », avance-t-elle.
Dans la conjoncture actuelle, elle continue à employer la méthode traditionnelle de tissage manuel pour ses paniers, comme elle a appris à le faire tant d’années auparavant. «Presque tous mes paniers sont fabriqués à base de feuilles de Vacoas que je cultive dans mon jardin et j’achète du plastique », confie Reotee en souriant. Elle explique que le tissage est en fait la partie la plus facile du travail. « Je passe mes journées à faire pousser les plantes puis à les sécher, et les préparer pour tisser. » Les prix oscillent entre Rs 150 et Rs 500.
Saïd Mawlabaccus, fabricant de produits en rotin : « Fabriquer une chaise nécessite deux jours »
Depuis leur atelier familial situé dans le petit village de Brisée-Verdière, Mawlabaccus Moosvally et son fils créent depuis plus de 40 ans des produits d’artisanat en rotin. Artisans à part entière, ils continuent à utiliser des méthodes testées et approuvées dans un monde de plus en plus automatisé pour fabriquer les produits en rotin que l’on peut voir à SALT of Palmar. Il faut compter entre Rs 1 500 et Rs 8 000 pour ces produits, garantis un an, indique Saïd. « Les clients de l’hôtel sont surpris lorsqu’ils découvrent que nous fabriquons tout à la main pour assurer la qualité du produit », soutient-il.
Il ajoute qu’une machine ne sera jamais capable de travailler le bois comme il le fait. « Travailler le rotin en bambou, demande de la patience qui s’efface facilement dans le monde rapide de la production moderne. Il ne faut pas se précipiter », dit-il. Il faut préparer le bois. On commence par gratter chaque pièce et on la laisse tremper pendant la nuit pour l’adoucir afin de la plier. La fabrication d’une chaise nécessite deux jours précise-t-il.
Soobiraj Bhaugeerutty, cultivateur de cœurs de palmier : le policier devenu agriculteur
Âgé d’une cinquantaine d’années et habitant à Queen Victoria, Soobiraj Bhaugeerutty n’avait pas prévu de devenir un cultivateur de cœurs de palmier. Il est policier et compte plus de 30 ans de loyaux services. S’embarquer dans une seconde carrière d’agriculteur était la dernière chose qu’il aurait imaginée mais les meilleures choses sont celles que l’on n’a pas prévues. Quelques années seulement après avoir fait ses premiers pas en agriculture, Soobiraj fournit des cœurs de palmier qui ornent les délicieuses salades servies à SALT of Palmar. En effet il a tout appris par lui-même.
Au départ, il a investi Rs 1 million. Sur 50 arpents de terre, il peut produire plus de 40 000 palmistes. En moyenne, il commercialise 35 palmistes par semaine. Un morceau de palmiste se vend à partir de Rs 300, précise-t-il. Optimiste, il compte cultiver environ 5 000 cocotiers dans les jours à venir pour les écouler dans les hôtels.
Raj Reedoy, directeur général de l’hôtel SALT of Palmar : «On propose des expériences véritablement locales»
Raj Reedoy, directeur général de SALT of Palma soutient que pratiquement tous les produits disponibles dans son hôtel sont produits localement. « Que ce soit pour acheter des produits auprès de fournisseurs locaux, employer une équipe mauricienne ou utiliser les ressources locales. Je ressens la responsabilité de défendre le meilleur de Maurice. Je suis fier des expériences véritablement locales que l’on offre. C’est exactement ce qui caractérise SALT » , soutient-il.
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