La collaboration du public est vivement réclamée par l’état major de la brigade anti-drogue (Adsu) lors des opérations qui sont menées dans les zones « rouges » du pays. Des hauts gradés de cette unité spécialisée sont d’avis que « les représentants d’ONG devraient mener des campagnes de sensibilisation, afin de décourager les membres du public à se révolter contre les officiers de l’Adsu lors des raids. »
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Les hostilités perpétrées par les membres du public lors des opérations de l’Adsu, dans certaines régions du pays, interpellent. Des hauts gradés de cette unité spécialisée, basée aux Casernes centrales de Port-Louis, réclament la collaboration du public afin qu’il se montre « indulgent envers les policiers ». « Les membres du public sont priés de collaborer avec l’Adsu. S’ils ne veulent pas collaborer, ils ne doivent pas se comporter de façon répréhensible, en agressant les policiers et en saccageant les véhicules appartenant au gouvernement, lors des opérations menées par les officiers de cette brigade », lance un haut gradé.
Les responsables de cette unité sont d’avis que « les travailleurs sociaux, les représentants d’ONG et de plate-formes religieuses doivent décourager les membres du public à se révolter contre les policiers ». Ils proposent que des campagnes de sensibilisation soient menées dans les quartiers chauds du pays, où les descentes de l’Adsu sont fréquentes. Certains de ces quartiers chauds sont, selon l’Adsu, Résidence-Barkly, Camp-Levieux, Roche-Bois, Résidence- Ste-Claire, à Goodlands, et Africa Town, à Riambel. « Les District Officers, qui sont en fait des travailleurs sociaux et des représentants d’ONG, font un travail remarquable au niveau de la sensibilisation contre les méfaits de la drogue. Mais ils doivent accentuer leurs campagnes sur l’importance des opérations de l’Adsu et de la lutte contre la drogue », déclare un des responsables de la force policière.
à ce jour, la brigade anti-drogue se compose de quelque 380 éléments. « Nos opérations sont menées par des groupes de 10 à 50 policiers, dépendant de l’ampleur du raid et de la région. Les officiers de l’Adsu sont souvent accompagnés de renforts comprenant ceux de la Special Supporting Unit, de la Dog Section, du Groupement d’intervention de la police mauricienne, ou des commandos de la National Coast Guard », précise notre interlocuteur.
Le Deputy Commissioner of Police (DCP) Choolun Bhojoo, qui est le patron de l’Adsu, réclame la collaboration des membres du public lors des raids. « Au niveau de la brigade anti-drogue, nous agissons dans le cadre de la loi. Nous lançons un appel aux membres du public, car nous faisons un travail important. Ces derniers doivent collaborer et ne doivent à aucun moment se montrer hostiles lors de nos opérations », déclare-t-il.
Pour rappel, un montant de Rs 25 millions a été alloué dans le présent budget pour l’achat d’équipement dernier cri et de haute technologie destiné aux officiers de l’Adsu.
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